â créé le Ă 21h38 â La rĂ©daction SIPA Ă la suite de la diffusion du documentaire "Johnny/Laeticia, Ă la vie Ă la mort", de nombreuses personnes ont rĂ©agi pour la premiĂšre fois depuis le dĂ©cĂšs du rockeur, dont une amie de Laura Smet. Elle a fait des rĂ©vĂ©lations complĂštement Ă©tonnantes. Une famille brisĂ©e Un documentaire inĂ©dit sur le chanteur Johnny Hallyday a Ă©tĂ© diffusĂ© sur BFMTV mardi Ă 20h50 heure française. Il retrace la vie commune du rockeur et de Laeticia Hallyday durant 23 ans. On y voit beaucoup dâintervenants, des amis proches du couple ou de Laeticia, mais aussi des personnes proches de Laura Smet et David Hallyday, dont MĂ©lita Toscan du Plantier, une amie de la fille aĂźnĂ©e du rockeur. "Cela nâa jamais Ă©tĂ© une vraie famille. Il y a eu des hauts et des bas, beaucoup de bas, beaucoup de tensions. Si elle pensait vraiment que câĂ©tait une famille, elle les aurait appelĂ©s pour leur annoncer la mort de leur pĂšre", a-t-elle expliquĂ© en rĂ©fĂ©rence au fait que Laeticia avait omis de prĂ©venir les deux ainĂ©s de lâidole des jeunes lors de son dĂ©cĂšs. Ce tĂ©moignage laisse penser que la veuve du rockeur aurait Ă©loignĂ© Laura et David de son pĂšre. >> Ă lire aussi Johnny et Laeticia Hallyday formaient un couple trĂšs soudĂ© La crise de colĂšre de Laeticia Hallyday en voyant Laura Smet en une dâun magazine avec Johnny Source non-stop-people
LaderniÚre épouse du chanteur, désormais ùgée de 47 ans, vient de subir une nouvelle défaite face au fisc, révÚle Capital, vendredi 25 mars. Celle-ci concerne un redressement de 471 780Gateway time-out Error code 504 Visit for more information. 2022-08-26 223422 UTC You Browser Working Amsterdam Cloudflare Working Host Error What happened? The web server reported a gateway time-out error. What can I do? Please try again in a few minutes. Cloudflare Ray ID 7410081d4b26b930 ⹠Your IP ⹠Performance & security by Cloudflare
Commechaque annĂ©e, Laeticia Hallyday a profitĂ© de ses vacances d'Ă©tĂ© pour passer du temps avec ses deux filles et ses proches. Si la veuve de Johnny Hallyday apprĂ©ciait la douceur du sud de la France et de la GrĂšce, elle a bien sĂ»r Ă©galement posĂ© sa valise Ă Saint-BarthĂ©lemy, oĂč son dĂ©funt mari s'est reposĂ© et a gardĂ© les pieds sur terre. Câest le livre dâune femme qui a vĂ©cu lâinenvisageable lâintimitĂ© des Hallyday. Six annĂ©es au plus prĂšs de la plus grande star française et de sa dĂ©vouĂ©e Laeticia, jusquâau crĂ©puscule de lâidole. Et si les choses Ă©taient un peu plus compliquĂ©es quâelles nâen ont lâair ? Ange ou dĂ©mon ? La question se pose pour ces deux enfants terribles. Laurence Favalelli entre au service des Hallyday en 2012, via SĂ©bastien Farran, le manager de Johnny, puis elle devient lâagente artistique de Laeticia Hallyday. Un job chronophage qui emporte tout sur son passage la promotion de la vie publique du couple se fera aux dĂ©pens de sa vie privĂ©e. Un peu malgrĂ© elle, la jeune femme est propulsĂ©e au coeur dâune matrice infernale oĂč tout est surdimensionnĂ© la cĂ©lĂ©britĂ©, lâargent, lâego, la solitude, les faux-semblants⊠Rien ne peut ĂȘtre tout Ă fait normal dans le sillage de lâimmense rockeur. Au fil de ce rĂ©cit, on dĂ©couvre une Laeticia trĂšs contrastĂ©e, dĂ©vouĂ©e et despote, gĂ©nĂ©reuse et marĂątre, dans lâombre et surexposĂ©e, aussi discrĂšte quâobsĂ©dĂ©e par son image. Avec finalement une impression de vacuitĂ© qui donne envie de la serrer dans nos bras. Au fond, Laeticia H. » tire le portrait dâune fille qui cherche inlassablement sa place sur la photo, dâune brindille qui ne rompt jamais, dâune timide qui veut quâon la regarde. Pas facile quand votre famille est un monument français ! Nous avons pu lire en exclusivitĂ© ce tĂ©moignage distanciĂ© qui ne fait pas les fonds de tiroir, sâarrĂȘte au seuil de la chambre Ă coucher, mais pourrait bien rester sur votre table de chevet. Câest fini. » Le film se finissait, la tĂ©lĂ©vision bourdonnait dans mes oreilles, je mâendormais sur le canapĂ© quand mon tĂ©lĂ©phone portable a sonnĂ©. HĂ©lĂšne Darroze. Trois mots. Câest fini. » Elle a raccrochĂ©. Tel un automate, jâai reposĂ© le tĂ©lĂ©phone sur le canapĂ©, Ikel, mon compagnon, qui sâapprĂȘtait Ă aller se coucher, est revenu sur ses pas pour me serrer longuement contre lui, jâai pris le pull gris que jâavais enlevĂ© et posĂ© sur la chaise, je lâai remis, jâai enfilĂ© ma veste, jâai cherchĂ© les clĂ©s de la voiture, je suis allĂ©e rĂ©veiller ma mĂšre qui Ă©tait dĂ©jĂ au lit Il vient de mourir. » Et jâai envoyĂ© un message Ă HĂ©lĂšne Ă 22 h 34 Je pars maintenant. » [âŠ] Laeticia est allongĂ©e sur le canapĂ© et HĂ©lĂšne, tout contre elle, lui tient les mains. Elle pleure, fort, la poitrine saccadĂ©e, rĂ©pĂšte Ce nâest pas possible. » Face Ă eux, sur un autre canapĂ©, Françoise, la mĂšre de Laeticia, Jean-François PiĂšge, le chef Ă©toilĂ©, et sa femme Ălodie, grands amis des Hallyday, sont assis, mĂ©dusĂ©s. DerriĂšre nous, de lâautre cĂŽtĂ© du vestibule, il y a le bureau oĂč est installĂ© Johnny depuis sa derniĂšre hospitalisation. En entrant, je suis passĂ©e devant, jâai vu que la porte Ă©tait fermĂ©e. Impossible Ă prĂ©sent de me retourner. Je ne veux rien voir tant jâai peur de lâimage. Les pleurs de Laeticia, plus rauques, grossissent Ă mon oreille, ils enflent comme un roulement de cailloux dĂ©valant la montagne. Son monde, ce qui la tenait depuis plus de vingt ans, vient de sâĂ©crouler. Que puis-je faire ? Je suis pĂ©trifiĂ©e. Je vais aller mâasseoir Ă cĂŽtĂ© dâelle et lui prendre la main, moi aussi. Je mâavance de quelques pas quand tout Ă coup Mamie Rock pousse un cri dans mon dos Mais donne-moi mon tĂ©lĂ©phone ! » [âŠ]Ils ont pris le tĂ©lĂ©phone de la grand-mĂšre [de Laeticia, ndlr] pour ĂȘtre sĂ»rs quâelle nâenvoie aucun message comme elle le fait toujours, quâil nây ait aucune fuite. Johnny Hallyday vient de mourir et la France ne le sait pas, pas Mimi Ce matin du 2 dĂ©cembre [2017, ndlr], le terminal 2E de lâaĂ©roport de Roissy se remplit doucement, une foule internationale se presse aux abords des guichets dâenregistrement. Nous nous sommes donnĂ© rendez-vous lĂ avec Laeticia, Sandrine, la secrĂ©taire des Hallyday Ă Paris, YaĂ«l Abrot, une amie photographe Ă ses heures que Laeticia emmĂšne partout et qui la shoote partout oĂč elle se trouve, et Mathieu CĂ©sar, un jeune photographe bourrĂ© de talent qui ne travaille quâau Leica et dont les maisons de luxe sâarrachent les clichĂ©s. [âŠ] [ArrivĂ©s Ă Ho Chi Minh-Ville], les portes de lâavion sâouvrent, mon tĂ©lĂ©phone clignote en rafale. Des SMS de Mimi Marchand [papesse de la presse people] qui mâenvoie des photos de nous Ă Roissy, prises par des paparazzis. Et mâĂ©crit Ăa y est, vous ĂȘtes partis ! » [âŠ] Câest lĂ que je comprends que leur prĂ©sence nâĂ©tait Ă©videmment pas due au hasard. Je connaissais les liens de Laeticia avec Mimi Marchand, mais jâĂ©tais loin de mâimaginer ce degrĂ©-lĂ . Au petit dĂ©jeuner, encore agacĂ©e, je montre les photos Ă Laeticia, qui fait mine de sâĂ©tonner. Moi Je ne vois pas lâintĂ©rĂȘt des photos de nous dans le hall, câest quoi le but ? » Elle hausse les Ă©paules. Longtemps, jâai eu des doutes parce quâil y a toujours des paparazzis Ă Roissy, surtout aux embarquements VIP, câest logique. Mais pour savoir que nous partions tĂŽt ce matin-lĂ au Vietnam, il fallait vraiment ĂȘtre informĂ©. Jâapprendrai aussi par la suite que Mimi a accĂšs au logiciel de certaines compagnies qui lui donne les noms de ceux qui prennent tel billet pour tel voyage. Donc elle sait qui embarque en temps et en heure. Et sur quel numĂ©ro de siĂšge. Incroyable Mimi. [âŠ] DĂšs le premier matin, nous dĂ©barquons, un rien vaporeux aprĂšs les dix heures de vol, Ă lâorphelinat de Go Vap, oĂč La Bonne Ătoile [lâassociation de Laeticia Hallyday] a notamment permis lâemploi dâun kinĂ© Ă lâannĂ©e. [âŠ] Dans lâune des salles Ă lâĂ©tage, Ă cĂŽtĂ© de celle oĂč sont rĂ©unis les enfants hydrocĂ©phales et oĂč je nâai pas le coeur dâentrer, Ătienne, le kinĂ©, est en train de manipuler sur un tapis au sol un gosse Ă la tĂȘte tordue Ă 90°. La musique dâambiance et la lumiĂšre rosĂ©e mâapaisent un peu. Cette salle, câest aussi La Bonne Ătoile qui lâa financĂ©e pour stimuler les sens de ces enfants lourdement handicapĂ©s. Laeticia dit quelques mots Ă Ătienne, sâavance vers un petit garçon, sâaccroupit, pose dĂ©licatement la main sur sa joue et sourit. Un sourire clair, immense. Laeticia ne se force pas, elle a un vrai don dâempathie. Le sourire sâĂ©tire. YaĂ«l Abrot, Ă cĂŽtĂ©, nâa pas encore dĂ©gainĂ© son appareil, elle vit lâinstant. Laeticia la fusille du regard. YaĂ«l se reprend et mitraille. Clic ! Clac ! Le directeur du centre lui parle, Laeticia demande aussi sec Ă voir la photo. Elle sera mise en ligne le soir mĂȘme. YaĂ«l est lĂ pour ça, Instagram, je le rĂ©alise. Mathieu CĂ©sar, qui, lui, est lĂ pour un reportage, un vrai, observe de son coin la scĂšne qui se rĂ©itĂ©rera tous les jours, plusieurs fois par jour. Et semble un peu dĂ©sarmĂ© par la vision des enfants malades, la situation. Malaise. Je ne comprends pas pourquoi Mathieu ne fait pas de photos », me pilonne Laeticia. Mathieu doit prendre ses marques, trouver sa place⊠Je fais le tampon, comme dâhabitude. Au bout de deux jours, il nâa toujours pas dirigĂ© son objectif sur elle, il dĂ©teste les poses, elle ne veut ĂȘtre prise quâen posant. Je sens pointer le drame tandis que tous les soirs, au bord de la piscine du Sofitel Legend Metropole, ou bien le matin au petit dĂ©jeuner, un invariable rituel se rĂ©pĂšte. Le nez sur son tĂ©lĂ©phone, Laeticia passe et repasse en revue les photos de YaĂ«l prises dans la journĂ©e, les retouche en usant de toutes ses applications, les commente, se les repasse encore, sâadmire, se dĂ©teste. Ăa ne va pas du tout, lĂ , regarde lâoeil rond que ça me fait ! Ma Lolotte, laquelle tu prĂ©fĂšres ? Celle-lĂ est bien, non ? Tu mettrais quoi comme lĂ©gende ? /â Je ne sais pasâŠ/ Mais aide-moi ! Là ⊠Du chaos naissent les Ă©toiles⊠Câest bien, non ?/â Oui⊠»PortĂ©e au nu La piscine bordĂ©e de palmiers brille dâun Ă©clat turquoise sous le soleil de LA. La journĂ©e penche doucement vers le soir, le canyon derriĂšre baigne dans une lumiĂšre dorĂ©e. SĂ©bastien [Farran, manager de Johnny, ndlr], Jean-Yves Le Fur [directeur de Lui »] et moi, nous sommes sur la terrasse de bois. Nous avons finalement dĂ©cidĂ© de shooter chez les Hallyday. Difficile dâimaginer cadre plus sublime que celui de cette maison californienne donnant lâimpression de surfer sur un canyon. Et dĂ©shabiller Laeticia sur la plage de Malibu nous aurait surtout fait prendre le risque de voir dĂ©barquer la police. Encore fatiguĂ©e du voyage en avion, Ă prĂ©sent enceinte de six mois de jumeaux, jâattends mollement sur un transat. Johnny est Ă lâintĂ©rieur, dans son bureau, en train de regarder un film sur son Ă©cran gĂ©ant, au milieu des photos de famille, dâElvis, de Michael Jackson et de ses livres sur le rock. Et Laeticia est lĂ , devant nous, de lâeau jusquâaux genoux, sur la deuxiĂšme marche de la piscine, cheveux courts, tirĂ©s vers lâarriĂšre, effet mouillĂ©. Elle pose. LâĂ©quipe de David Bellemere [le photographe] lui a donnĂ© une culotte chair comme ils le font rĂ©guliĂšrement sur ce genre de shooting avant de la gommer Ă la retouche, elle nâa aucun problĂšme avec le fait de lâenlever, ils ne le lui demandent pas. Elle attend que le photographe braque son objectif sur elle, mais il est en train de dĂ©placer tous les transats du bord avec son technicien. Un boucan pas possible. Dans mon dos, jâentends un raclement de gorge. Johnny arrive, en survĂȘtement. Il me dĂ©visage, une lueur de colĂšre au fond des yeux. Je ne suis pas du tout Ă lâaise. Que va-t-il dire devant sa femme nue dans la piscine devant tous ces hommes ? Cent fois, jâai prĂ©parĂ© ma rĂ©ponse dans ma tĂȘte. Johnny, câest une stratĂ©gie, pour Laeticia. Elle est la femme de Johnny Hallyday, mais pas que. Femme fatale, Ă©panouie et engagĂ©e. On la porte aux nues, au propre et au figurĂ©. Tu vois ? Et lĂ , il aurait souri, forcĂ©ment. Ils vont me ranger les transats, jâespĂšre ? â Euh⊠oui. â Tu as regardĂ© dans quel sens ils Ă©taient ? â Euh⊠non.â Il faut regarder, il faut quâils les remettent EXACTEMENT comme ils Ă©taient. »PĂšre et impairs La visite de Laura Ă©tait annoncĂ©e depuis ce matin. Laeticia est occupĂ©e dans la cuisine pendant que Laura, lĂ , devant moi, essaie de sourire. GĂȘnĂ©e, je lui laisse ma place sur le canapĂ© et rejoins Laeticia pour laisser entre eux le pĂšre et la fille. Quelques minutes se passent et Laura nous rejoint, lâair un peu perdu. Il dort. » Johnny ne dormait pas quand jâai quittĂ© Laura. MĂȘme Ă Laeticia, il a dĂ©jĂ fait le coup, faire semblant de sâendormir. Le silence sâĂ©paissit dans la cuisine. Laeticia, le nez dans ses casseroles, ne regarde pas Laura, je me sens de plus en plus mal Ă lâaise. SĂ©bastien, qui est lĂ lui aussi, essaie de casser le froid et dâamener la conversation sur un autre sujet le cannabis en guise de mĂ©decine alternative. Ils ont fait des tests, ça marche mieux que des antidouleurs⊠» Laura repartira comme elle est arrivĂ©e. Une fille qui part sans avoir parlĂ© Ă son pĂšre. Je la regarderai sâĂ©loigner le coeur Ă©teint, comme une autre fois jâai vu repartir David avec lâune de ses filles. [âŠ]Quelques jours plus tard, il y a du monde autour de la table de la cuisine. Laeticia, David Khayat, HĂ©lĂšne Darroze, Caroline de Maigret, moi⊠Câest un dĂ©jeuner comme un autre, comme il y en a eu mille. La discussion, insensiblement, a roulĂ© sur Laura et David. Elle a peut-ĂȘtre mĂȘme pris naissance dans cette derniĂšre visite de Laura. Je nây ai pas prĂȘtĂ© attention, je nâai pas vu les lĂšvres de Laeticia se crisper un peu plus, elle qui est dĂ©jĂ Ă cran du matin au soir, et lĂącher Ils ont raison dâĂȘtre inquiets, ils nâauront rien ! »Sylvie, Nathalie et les autres Le combat est terminĂ©. On ne peut plus rien faire. » En sweat et jeans, face aux mĂ©decins, Laeticia, plus fragile que jamais, est mĂ©dusĂ©e sur sa chaise. [âŠ] Tout ce qui va suivre, dans cette partie de la clinique Bizet interdite mĂȘme au personnel de lâhĂŽpital, va se dĂ©rouler dans ma tĂȘte comme un enchaĂźnement de rushes sans aucun montage, dâimages qui se superposent et sâentrechoquent comme il y en a dans toutes les familles, prĂ©cipitĂ©s de douleur, de non-dits, de tragĂ©dies silencieuses Laura et David, prĂ©venus par Laeticia, arrivent le lendemain, on entend des pleurs, Laura dit Ă Laeticia quâelle sera lĂ , quâelle restera avec elle et les filles, elle a besoin de fumer sur la terrasse. David dit Ă Laeticia quâil va prĂ©venir sa mĂšre et quâelle va sans doute venir. Laeticia, qui mâa toujours parlĂ© dâune grosse brouille survenue entre Sylvie Vartan et Johnny des annĂ©es auparavant, reçoit la nouvelle adossĂ©e au mur, je la sens prĂȘte Ă sâeffondrer. Je ne sais pas si je dois rentrer chez moi ou pas, lâinfirmiĂšre arrive pour lui dire de prendre quelque chose pour dormir, je lui dis Prends-le, surtout » et je pars dans la soirĂ©e, le coeur Ă lâenvers, laissant Laeticia allongĂ©e sur le lit, dans la chambre Ă cĂŽtĂ© de celle de Johnny. SĂ©bastien y passera une partie de la nuit. Le jour dâaprĂšs, peu avant 9 heures. Je suis de retour et nâai pas fermĂ© lâoeil. Viens dire bonjour Ă Johnny », me dit Laeticia. Johnny a le visage tournĂ© vers la fenĂȘtre, la masse de ses cheveux luisant dans un pĂąle soleil dâautomne, les infirmiĂšres entrent, je mâĂ©clipse. Nous sortons prendre un cafĂ© dehors avec SĂ©bastien. Quand nous remontons, David est lĂ , Sylvie Vartan arrive. Sans un mot, elle passe droit devant nous, SĂ©bastien, lâinfirmiĂšre, la secrĂ©taire de Khayat et moi, elle entre dans la chambre de Johnny. Et Nathalie Baye arrive peu aprĂšs avec Laura. Je ne sais pas ce que les familles dâautrefois se sont dit, en prĂ©sence de Laeticia assise dans un coin de la chambre. Durant un moment, la grande tribu des Hallyday sâest trouvĂ©e recomposĂ©e au chevet de la lĂ©gende. AprĂšs la visite, Johnny, bouleversĂ©, a dit Ă SĂ©bastien Jâai cru que jâĂ©tais mort. » Dans la semaine, nous avons dĂ©jĂ eu la bonne surprise dâapprendre tous les dĂ©tails de lâhospitalisation de Johnny dans Closer ». [âŠ] SĂ©bastien et moi sommes partis en vrille Ă la lecture du magazine. Qui avait bien pu cafarder ? AllĂŽ, Mimi ? Mimi Marchand nous a dit que la taupe de Closer » Ă©tait une copine de Laeticia [âŠ]. Impossible Ă vĂ©rifier, mais cette fois, hors de question que la presse people sâempare de la sortie de la star sous un titre du genre Johnny rentre pour mourir ». Nous convenons donc avec Mimi que le retour Ă la maison se fera en toute intimitĂ©. Et Mimi jour dit est un jour froid, gris. Il est encore tĂŽt quand je monte dans la Mercedes de Johnny. Carl [le chauffeur de Laeticia, ndlr] est au volant. Dans notre sillage, une moto-taxi dĂ©colle â SĂ©bastien, qui se fait passer pour un paparazzi ! Un leurre pour faire croire que le rocker est là ⊠Loin derriĂšre nous, trois ambulances sortiront en dĂ©calĂ© de la clinique Bizet. [âŠ] Mimi tiendra parole, mais nous serons balancĂ©s par dâautres. Les images de la vidĂ©osurveillance du parking de lâhĂŽpital dans lesquelles on verra Laeticia monter dans lâambulance se retrouveront dans Closer », Kennedy Un problĂšme majeur est survenu le cortĂšge est revenu sur le tapis. Jâai appris que certaines des amies de Laeticia se verraient bien dans sa voiture, juste derriĂšre celle de Johnny. Impossible, selon moi ! [âŠ] Je monte donc voir Laeticia dans sa chambre, elle est avec quelques-unes de ses amies. Et je la prends Ă partie. Laeticia, il faut parler de ta voiture, qui suivra celle de Johnny. » Laeticia hoche doucement la tĂȘte. Donc on met qui dedans ? â Mes filles, ma grand-mĂšre et⊠» Laeticia pointe du doigt deux de ses amies prĂ©sentes. Je tique. Câest lĂ que lâidĂ©e me traverse lâesprit. Laeticia, est-ce que je peux te parler seule ? » Nous nous retrouvons dans la salle de bains et lĂ , un torrent de mots, des mots aussi instinctifs que saugrenus quand jây repense, vient inonder son silence. En fait, il faut que tu sois seule avec tes filles dans la voiture. Au-delĂ de toute la souffrance qui est la tienne, il sâagit de toi, il ne sâagit plus que de toi, câest ce qui va rester dans lâesprit des gens et câest aussi ce qui va rester pour Jade et Joy. Câest comme Jackie Kennedy avec ses enfants aux obsĂšques de son mari. Ăvidemment, elle a orchestrĂ© un peu la scĂšne, John-John qui fait le salut Ă son pĂšre, mais câest aussi ça, ces moments-lĂ , qui ont fait Jackie Kennedy. » Laeticia ne dit rien, mais sa prunelle sâembue. Je viens de faire vibrer quelque chose en jeu des paparazzis Un aprĂšs-midi, alors que nous nous promenons dans Malibu pour acheter un cadeau dâanniversaire Ă Omar Sy, nous sortons de la boutique Zadig et Voltaire avec un paquet et elle me dit Tiens, prends le sac, je ne veux pas quâon me prenne en photo avec. » Elle ne peut pas faire du shopping alors quâelle est en deuil. Sur le trottoir, jâen reste bouche bĂ©e. Dans la presse, on lit que Laeticia ne sort plus, vit recluse, nâa plus envie de rien. Dans la maison de Pacific Palisades, quand jây suis, tous les jours ou presque arrivent des vĂȘtements, des chaussures de marque. Comme avant, Laeticia poursuit ses achats, simplement elle ne va plus les chercher elle-mĂȘme. Chez Elyse Walker [une boutique de luxe multi-marques, ndlr], elle repĂšre des choses qui lui plaisent, elle le dit Ă sa copine Molly la vendeuse, mais dĂ©sormais, elle se fait livrer. Les paparazzis, câest vrai, ne la quittent plus. Ils attendent mĂȘme devant la maison, dans leur voiture. Ils sont lĂ parce quâils veulent voir comment la veuve de Johnny reprend ses marques, parce quâil faut continuer Ă vendre lâhistoire. Lâun des photographes est Ă Mimi Marchand, qui me le confirme, lâautre est un AmĂ©ricain qui fait » les Français aux Ătats-Unis. [âŠ]. Un jour [âŠ], nous parvenons Ă semer les paparazzis, qui nâenfreignent jamais le code de la route aux Ătats-Unis. Nous allons prendre un verre dans un bar en rooftop, lâatmosphĂšre se dĂ©tend, puis Laeticia en a assez, nous redescendons. Les types sont revenus. Ils nous attendent en en scĂšne Laeticia nâa encore jamais Ă©tĂ© sur ce fauteuil, elle nâa jamais fait de JT pour parler dâelle, elle y a toujours accompagnĂ© Johnny. Cette fois, câest elle que lâon veut, elle dont on attend la parole. Et cette fois, nous nâavons pas eu les questions. Une semaine auparavant, Anne-Claire Coudray Ă©tait passĂ©e dans les bureaux de SĂ©bastien pour Ă©changer avec Laeticia, la rassurer, Ă©voquer les sujets quâelle souhaitait aborder, mais elle ne lui a pas donnĂ© les questions. Certaines seront coupĂ©es au montage. Parce quâelles nâont pas Ă©tĂ© comprises ou que la rĂ©ponse nâexistait pas. La tĂ©lĂ©vision. Mais rien ne sera la loge, en sortant de lâinterview, Laeticia a le sourire. Pierre Rambaldi [mari dâune proche de Laeticia, ndlr] vient la voir, les mains levĂ©es Bravo, ma Laeti dâamour, on a bien bossĂ©, lâinterview est forte, tu as fait ce quâil y avait Ă faire, câest bien ! » Amen. La maison de disques, Mimi Marchand, DGM, tout le monde est lĂ autour dâelle. Les mots me parviennent comme de la neige tombant en poussiĂšre sur un sol dâhiver, je nâai plus dâĂ©nergie, plus de croyance, dans la voiture qui nous ramĂšne Ă Marnes-la-Coquette, jâai arrĂȘtĂ© de penser. LĂ -bas, nous montons dans la chambre, Laeticia allume la tĂ©lĂ©vision. BFM est sur le sujet, TF1 dĂ©roule son JT, Laeticia arrivera Ă la fin. Tendue, elle me dit quâelle ne peut pas se voir, mâenvoie en bas la regarder dans le salon. Les filles sont lĂ , elles aussi. VoilĂ , câest fini. Laeticia Hallyday a livrĂ© sa vĂ©ritĂ©. Lâinterview est mieux que dans mon imagination et nous sommes attendues Ă la JĂČia, le restaurant dâHĂ©lĂšne Darroze, pour fĂȘter ça, le lancement de lâalbum la veille Ă minuit, les ventes, extraordinaires, dĂ©jĂ . Nous serons en retard. Le tĂ©lĂ©phone nâarrĂȘte pas de le naturel Olivier Royant [directeur de la rĂ©daction de Paris Match », ndlr] et Laeticia sâinstallent dans le bureau de Johnny, oĂč rien nâa bougĂ©, ses guitares, ses photos, ses lunettes. Laeticia a le regard brouillĂ©, mais avec le patron de Match », un homme intelligent, aimable, elle se sent en confiance et le JT lâa remise en selle. Les questions sâenchaĂźnent, sans surprise. Laeticia explique quâelle continue Ă lutter pour ne pas sombrer, veut remettre lâĂ©glise au milieu du village », revient sur la rencontre de deux Ăąmes cabossĂ©es par la vie », raconte quâelle a beaucoup pardonnĂ© pour essayer dâĂ©lever [sa] conscience par rapport aux traumatismes de [son] enfance », Olivier Royant la relance sur la maladie⊠Jâai un voile sur les yeux, je dois me prendre un cafĂ©, je me dĂ©place vers la cuisine [âŠ]. Et tout Ă coup, jâentends Olivier Royant Les photos, quâest-ce quâon a ? » AussitĂŽt, Mimi dĂ©gaine un dossier de feuilles A4 avec les tirages des photos prises Ă Los Angeles par Dimitri Coste. [âŠ] Certaines photos ne me vont pas, par habitude, je sais que Laeticia nâaime pas certains profils ou se trouve trop maigre, je les retire de la table. Laeticia, qui les dĂ©couvre, sâenthousiasme, au contraire Oh elle est gĂ©niale cette photo, je ne lâavais jamais vue, non, remets-la dans la sĂ©lection ! » Lâeuphorie de lâaprĂšs-JT ne trompe pas. Nous savons tous quâelle ne dure jamais longtemps. [âŠ] Le lendemain, Ă la veille du dĂ©part de Laeticia, nous sommes tous invitĂ©s Ă un brunch Ă Marnes. [âŠ] Quand jâarrive, une vingtaine de personnes sont dĂ©jĂ lĂ et attendent sur la terrasse. Laeticia est dans sa chambre, elle descendra au bout dâune heure et demie. Et tout Ă coup, je vois arriver Dimitri avec un sac Ă dos. Tu tâinstalles ici ? â Non, jâai pris mon ordinateur pour les retouches. » Un vent de panique sâempare de moi Mais tu comptes les faire quand ? â LĂ , je vais me mettre dans un coin. â Tu as conscience que tout le monde va regarder ? » Je pressens le pire. On me le racontera, parce que ce jour-lĂ , je vais mâĂ©chapper avant la fin. En somme, Dimitri a ouvert ses photos non retouchĂ©es, a priori, tout le monde sâest mis autour de la table et Laeticia est entrĂ©e en transe elle nâavait jamais vu ces photos, je lâavais trahie, Dimitri Ă©tait nul⊠Elle a littĂ©ralement dĂ©goupillĂ©. Une amie de Laeticia et tĂ©moin de la scĂšne me dira son effarement devant son visage, un masque de haine, une mise Ă mort ». Pour des photos non retouchĂ©es. Je lâavais dĂ©jĂ vue faire pour dâautres. Cette fois, câĂ©tait mon tour. Laeticia H. », de Laurence Favalelli Ă©d. Michel LafonCet article est Ă retrouver dans le magazine ELLE du 29 novembre.l'essentiel Ă 46 ans, Laeticia Hallyday a rĂ©alisĂ© son "rĂȘve d'ado" elle a pris le mĂ©tro parisien pour la premiĂšre fois. Veuve depuis 3 ans de Johnny Hallyday, Laeticia a retrouvĂ© l'amour avec l'acteur et rĂ©alisateur Jalil Lespert. "Sa douceur, son intelligence, son regard sur la vie et sur moi mâont touchĂ©e. Il sâest Ă©coulĂ© quatre mois avant quâon se voie, quâon sâembrasse. Cela fera un an en octobre", a-t-elle confiĂ© dans les colonnes de Paris Match cette semaine. "Je n'ai pas choisi de quitter mon mari, c'est la vie qui nous a sĂ©parĂ©s et je ne suis pas en train de refaire la mienne, j'essaie seulement de la poursuivre". Lors de cet entretien, Laeticia Hallyday a Ă©galement fait une Ă©tonnante rĂ©vĂ©lation "Jalil m'a aussi fait dĂ©couvrir le mĂ©tro. Ă 46 ans, cachĂ©e sous un chapeau et un masque, j'ai rĂ©alisĂ© mon rĂȘve d'ado. Cela peut paraĂźtre invraisemblable, mais j'ai peu vĂ©cu Ă Paris", a-t-elle racontĂ©. Une excursion que Jalil a su rendre romantique en lui organisant un petit parcours inspirĂ© du film "AmĂ©lie Poulain", dont Laeticia est "fan".
Ily a quelques jours, RMC Story diffusait en prime time le documentaire inĂ©dit La face cachĂ©e de Laeticia Hallyday : Ultimes secrets sur l'hĂ©ritage de Johnny dans lequel plusieursCest un Laeticia Hallyday trĂšs Ă©mue qui sâest confiĂ©e Ă Anne-Claire Coudray, ce vendredi dans le JT de 20h de TF1. Sa premiĂšre interview tĂ©lĂ©visĂ©e depuis la mort de Johnny a Ă©tĂ© suivie par 5.9 millions de tĂ©lĂ©spectateurs (28.2% du public). Un record pour la chaĂźne depuis fĂ©vrier dernier.
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Jade Hallyday fin de crise avec Laeticia, prĂ©cision sur la cause du conflit Jade Hallyday a finalement rĂ©ussi Ă apaiser des tensions avec sa mĂšre, Laeticia Hallyday, aprĂšs avoir fait face Ă quelques frictions ces derniĂšres semaines. La Jalil Lespert - humiliante et implacable, la facette cachĂ©e de Laeticia Hallyday dĂ©voilĂ©e Laeticia, la face cachĂ©e, dĂ©couvrez des extraits du livre de son ancienne collaboratrice Ex-agente artistique de lâĂ©pouse de Johnny, Laurence Favalelli publie un portrait intime et contrastĂ© de celle qui divise autant quâelle intrigue. Extraits exclusifs et saisissants. Câest le livre dâune femme qui a vĂ©cu lâinenvisageable lâintimitĂ© des Hallyday. Six annĂ©es au plus prĂšs de la plus grande star française et de sa dĂ©vouĂ©e Laeticia, jusquâau crĂ©puscule de lâidole. Et si les choses Ă©taient un peu plus compliquĂ©es quâelles nâen ont lâair ? Ange ou dĂ©mon ? La question se pose pour ces deux enfants terribles. Laurence Favalelli entre au service des Hallyday en 2012, via SĂ©bastien Farran, le manager de Johnny, puis elle devient lâagente artistique de Laeticia Hallyday. Un job chronophage qui emporte tout sur son passage la promotion de la vie publique du couple se fera aux dĂ©pens de sa vie privĂ©e. Un peu malgrĂ© elle, la jeune femme est propulsĂ©e au coeur dâune matrice infernale oĂč tout est surdimensionnĂ© la cĂ©lĂ©britĂ©, lâargent, lâego, la solitude, les faux-semblants⊠Rien ne peut ĂȘtre tout Ă fait normal dans le sillage de lâimmense rockeur. Au fil de ce rĂ©cit, on dĂ©couvre une Laeticia trĂšs contrastĂ©e, dĂ©vouĂ©e et despote, gĂ©nĂ©reuse et marĂątre, dans lâombre et surexposĂ©e, aussi discrĂšte quâobsĂ©dĂ©e par son image. Avec finalement une impression de vacuitĂ© qui donne envie de la serrer dans nos bras. Au fond, Laeticia H. » tire le portrait dâune fille qui cherche inlassablement sa place sur la photo, dâune brindille qui ne rompt jamais, dâune timide qui veut quâon la regarde. Pas facile quand votre famille est un monument français ! Nous avons pu lire en exclusivitĂ© ce tĂ©moignage distanciĂ© qui ne fait pas les fonds de tiroir, sâarrĂȘte au seuil de la chambre Ă coucher, mais pourrait bien rester sur votre table de chevet. CâEST FINI. » Le film se finissait, la tĂ©lĂ©vision bourdonnait dans mes oreilles, je mâendormais sur le canapĂ© quand mon tĂ©lĂ©phone portable a sonnĂ©. HĂ©lĂšne Darroze. Trois mots. Câest fini. » Elle a raccrochĂ©. Tel un automate, jâai reposĂ© le tĂ©lĂ©phone sur le canapĂ©, Ikel, mon compagnon, qui sâapprĂȘtait Ă aller se coucher, est revenu sur ses pas pour me serrer longuement contre lui, jâai pris le pull gris que jâavais enlevĂ© et posĂ© sur la chaise, je lâai remis, jâai enfilĂ© ma veste, jâai cherchĂ© les clĂ©s de la voiture, je suis allĂ©e rĂ©veiller ma mĂšre qui Ă©tait dĂ©jĂ au lit Il vient de mourir. » Et jâai envoyĂ© un message Ă HĂ©lĂšne Ă 22 h 34 Je pars maintenant. » [âŠ] Laeticia est allongĂ©e sur le canapĂ© et HĂ©lĂšne, tout contre elle, lui tient les mains. Elle pleure, fort, la poitrine saccadĂ©e, rĂ©pĂšte Ce nâest pas possible. » Face Ă eux, sur un autre canapĂ©, Françoise, la mĂšre de Laeticia, Jean-François PiĂšge, le chef Ă©toilĂ©, et sa femme Ălodie, grands amis des Hallyday, sont assis, mĂ©dusĂ©s. DerriĂšre nous, de lâautre cĂŽtĂ© du vestibule, il y a le bureau oĂč est installĂ© Johnny depuis sa derniĂšre hospitalisation. En entrant, je suis passĂ©e devant, jâai vu que la porte Ă©tait fermĂ©e. Impossible Ă prĂ©sent de me retourner. Je ne veux rien voir tant jâai peur de lâimage. Les pleurs de Laeticia, plus rauques, grossissent Ă mon oreille, ils enflent comme un roulement de cailloux dĂ©valant la montagne. Son monde, ce qui la tenait depuis plus de vingt ans, vient de sâĂ©crouler. Que puis-je faire ? Je suis pĂ©trifiĂ©e. Je vais aller mâasseoir Ă cĂŽtĂ© dâelle et lui prendre la main, moi aussi. Je mâavance de quelques pas quand tout Ă coup Mamie Rock pousse un cri dans mon dos Mais donne-moi mon tĂ©lĂ©phone ! » [âŠ] Ils ont pris le tĂ©lĂ©phone de la grand-mĂšre [de Laeticia, ndlr] pour ĂȘtre sĂ»rs quâelle nâenvoie aucun message comme elle le fait toujours, quâil nây ait aucune fuite. Johnny Hallyday vient de mourir et la France ne le sait pas, pas encore. TELLEMENT MIMI Ce matin du 2 dĂ©cembre [2017, ndlr], le terminal 2E de lâaĂ©roport de Roissy se remplit doucement, une foule internationale se presse aux abords des guichets dâenregistrement. Nous nous sommes donnĂ© rendez-vous lĂ avec Laeticia, Sandrine, la secrĂ©taire des Hallyday Ă Paris, YaĂ«l Abrot, une amie photographe Ă ses heures que Laeticia emmĂšne partout et qui la shoote partout oĂč elle se trouve, et Mathieu CĂ©sar, un jeune photographe bourrĂ© de talent qui ne travaille quâau Leica et dont les maisons de luxe sâarrachent les clichĂ©s. [âŠ] [ArrivĂ©s Ă Ho Chi Minh-Ville], les portes de lâavion sâouvrent, mon tĂ©lĂ©phone clignote en rafale. Des SMS de Mimi Marchand [papesse de la presse people] qui mâenvoie des photos de nous Ă Roissy, prises par des paparazzis. Et mâĂ©crit Ăa y est, vous ĂȘtes partis ! » [âŠ] Câest lĂ que je comprends que leur prĂ©sence nâĂ©tait Ă©videmment pas due au hasard. Je connaissais les liens de Laeticia avec Mimi Marchand, mais jâĂ©tais loin de mâimaginer ce degrĂ©-lĂ . Au petit dĂ©jeuner, encore agacĂ©e, je montre les photos Ă Laeticia, qui fait mine de sâĂ©tonner. Moi Je ne vois pas lâintĂ©rĂȘt des photos de nous dans le hall, câest quoi le but ? » Elle hausse les Ă©paules. Longtemps, jâai eu des doutes parce quâil y a toujours des paparazzis Ă Roissy, surtout aux embarquements VIP, câest logique. Mais pour savoir que nous partions tĂŽt ce matin-lĂ au Vietnam, il fallait vraiment ĂȘtre informĂ©. Jâapprendrai aussi par la suite que Mimi a accĂšs au logiciel de certaines compagnies qui lui donne les noms de ceux qui prennent tel billet pour tel voyage. Donc elle sait qui embarque en temps et en heure. Et sur quel numĂ©ro de siĂšge. Incroyable Mimi. [âŠ] DĂšs le premier matin, nous dĂ©barquons, un rien vaporeux aprĂšs les dix heures de vol, Ă lâorphelinat de Go Vap, oĂč La Bonne Ătoile [lâassociation de Laeticia Hallyday] a notamment permis lâemploi dâun kinĂ© Ă lâannĂ©e. [âŠ] Dans lâune des salles Ă lâĂ©tage, Ă cĂŽtĂ© de celle oĂč sont rĂ©unis les enfants hydrocĂ©phales et oĂč je nâai pas le coeur dâentrer, Ătienne, le kinĂ©, est en train de manipuler sur un tapis au sol un gosse Ă la tĂȘte tordue Ă 90°. La musique dâambiance et la lumiĂšre rosĂ©e mâapaisent un peu. Cette salle, câest aussi La Bonne Ătoile qui lâa financĂ©e pour stimuler les sens de ces enfants lourdement handicapĂ©s. Laeticia dit quelques mots Ă Ătienne, sâavance vers un petit garçon, sâaccroupit, pose dĂ©licatement la main sur sa joue et sourit. Un sourire clair, immense. Laeticia ne se force pas, elle a un vrai don dâempathie. Le sourire sâĂ©tire. YaĂ«l Abrot, Ă cĂŽtĂ©, nâa pas encore dĂ©gainĂ© son appareil, elle vit lâinstant. Laeticia la fusille du regard. YaĂ«l se reprend et mitraille. Clic ! Clac ! Le directeur du centre lui parle, Laeticia demande aussi sec Ă voir la photo. Elle sera mise en ligne le soir mĂȘme. YaĂ«l est lĂ pour ça, Instagram, je le rĂ©alise. Mathieu CĂ©sar, qui, lui, est lĂ pour un reportage, un vrai, observe de son coin la scĂšne qui se rĂ©itĂ©rera tous les jours, plusieurs fois par jour. Et semble un peu dĂ©sarmĂ© par la vision des enfants malades, la situation. Malaise. Je ne comprends pas pourquoi Mathieu ne fait pas de photos », me pilonne Laeticia. Mathieu doit prendre ses marques, trouver sa place⊠Je fais le tampon, comme dâhabitude. Au bout de deux jours, il nâa toujours pas dirigĂ© son objectif sur elle, il dĂ©teste les poses, elle ne veut ĂȘtre prise quâen posant. Je sens pointer le drame tandis que tous les soirs, au bord de la piscine du Sofitel Legend Metropole, ou bien le matin au petit dĂ©jeuner, un invariable rituel se rĂ©pĂšte. Le nez sur son tĂ©lĂ©phone, Laeticia passe et repasse en revue les photos de YaĂ«l prises dans la journĂ©e, les retouche en usant de toutes ses applications, les commente, se les repasse encore, sâadmire, se dĂ©teste. Ăa ne va pas du tout, lĂ , regarde lâoeil rond que ça me fait ! Ma Lolotte, laquelle tu prĂ©fĂšres ? Celle-lĂ est bien, non ? Tu mettrais quoi comme lĂ©gende ? /â Je ne sais pasâŠ/ Mais aide-moi ! Là ⊠Du chaos naissent les Ă©toiles⊠Câest bien, non ?/â Oui⊠» PORTĂE AU NU La piscine bordĂ©e de palmiers brille dâun Ă©clat turquoise sous le soleil de LA. La journĂ©e penche doucement vers le soir, le canyon derriĂšre baigne dans une lumiĂšre dorĂ©e. SĂ©bastien [Farran, manager de Johnny, ndlr], Jean-Yves Le Fur [directeur de Lui »] et moi, nous sommes sur la terrasse de bois. Nous avons finalement dĂ©cidĂ© de shooter chez les Hallyday. Difficile dâimaginer cadre plus sublime que celui de cette maison californienne donnant lâimpression de surfer sur un canyon. Et dĂ©shabiller Laeticia sur la plage de Malibu nous aurait surtout fait prendre le risque de voir dĂ©barquer la police. Encore fatiguĂ©e du voyage en avion, Ă prĂ©sent enceinte de six mois de jumeaux, jâattends mollement sur un transat. Johnny est Ă lâintĂ©rieur, dans son bureau, en train de regarder un film sur son Ă©cran gĂ©ant, au milieu des photos de famille, dâElvis, de Michael Jackson et de ses livres sur le rock. Et Laeticia est lĂ , devant nous, de lâeau jusquâaux genoux, sur la deuxiĂšme marche de la piscine, cheveux courts, tirĂ©s vers lâarriĂšre, effet mouillĂ©. Elle pose. LâĂ©quipe de David Bellemere [le photographe] lui a donnĂ© une culotte chair comme ils le font rĂ©guliĂšrement sur ce genre de shooting avant de la gommer Ă la retouche, elle nâa aucun problĂšme avec le fait de lâenlever, ils ne le lui demandent pas. Elle attend que le photographe braque son objectif sur elle, mais il est en train de dĂ©placer tous les transats du bord avec son technicien. Un boucan pas possible. Dans mon dos, jâentends un raclement de gorge. Johnny arrive, en survĂȘtement. Il me dĂ©visage, une lueur de colĂšre au fond des yeux. Je ne suis pas du tout Ă lâaise. Que va-t-il dire devant sa femme nue dans la piscine devant tous ces hommes ? Cent fois, jâai prĂ©parĂ© ma rĂ©ponse dans ma tĂȘte. Johnny, câest une stratĂ©gie, pour Laeticia. Elle est la femme de Johnny Hallyday, mais pas que. Femme fatale, Ă©panouie et engagĂ©e. On la porte aux nues, au propre et au figurĂ©. Tu vois ? Et lĂ , il aurait souri, forcĂ©ment. Ils vont me ranger les transats, jâespĂšre ? â Euh⊠oui. â Tu as regardĂ© dans quel sens ils Ă©taient ? â Euh⊠non. â Il faut regarder, il faut quâils les remettent EXACTEMENT comme ils Ă©taient. » PĂRE ET IMPAIRS La visite de Laura Ă©tait annoncĂ©e depuis ce matin. Laeticia est occupĂ©e dans la cuisine pendant que Laura, lĂ , devant moi, essaie de sourire. GĂȘnĂ©e, je lui laisse ma place sur le canapĂ© et rejoins Laeticia pour laisser entre eux le pĂšre et la fille. Quelques minutes se passent et Laura nous rejoint, lâair un peu perdu. Il dort. » Johnny ne dormait pas quand jâai quittĂ© Laura. MĂȘme Ă Laeticia, il a dĂ©jĂ fait le coup, faire semblant de sâendormir. Le silence sâĂ©paissit dans la cuisine. Laeticia, le nez dans ses casseroles, ne regarde pas Laura, je me sens de plus en plus mal Ă lâaise. SĂ©bastien, qui est lĂ lui aussi, essaie de casser le froid et dâamener la conversation sur un autre sujet le cannabis en guise de mĂ©decine alternative. Ils ont fait des tests, ça marche mieux que des antidouleurs⊠» Laura repartira comme elle est arrivĂ©e. Une fille qui part sans avoir parlĂ© Ă son pĂšre. Je la regarderai sâĂ©loigner le coeur Ă©teint, comme une autre fois jâai vu repartir David avec lâune de ses filles. [âŠ] Quelques jours plus tard, il y a du monde autour de la table de la cuisine. Laeticia, David Khayat, HĂ©lĂšne Darroze, Caroline de Maigret, moi⊠Câest un dĂ©jeuner comme un autre, comme il y en a eu mille. La discussion, insensiblement, a roulĂ© sur Laura et David. Elle a peut-ĂȘtre mĂȘme pris naissance dans cette derniĂšre visite de Laura. Je nây ai pas prĂȘtĂ© attention, je nâai pas vu les lĂšvres de Laeticia se crisper un peu plus, elle qui est dĂ©jĂ Ă cran du matin au soir, et lĂącher Ils ont raison dâĂȘtre inquiets, ils nâauront rien ! » SYLVIE, NATHALIE ET LES AUTRES Le combat est terminĂ©. On ne peut plus rien faire. » En sweat et jeans, face aux mĂ©decins, Laeticia, plus fragile que jamais, est mĂ©dusĂ©e sur sa chaise. [âŠ] Tout ce qui va suivre, dans cette partie de la clinique Bizet interdite mĂȘme au personnel de lâhĂŽpital, va se dĂ©rouler dans ma tĂȘte comme un enchaĂźnement de rushes sans aucun montage, dâimages qui se superposent et sâentrechoquent comme il y en a dans toutes les familles, prĂ©cipitĂ©s de douleur, de non-dits, de tragĂ©dies silencieuses Laura et David, prĂ©venus par Laeticia, arrivent le lendemain, on entend des pleurs, Laura dit Ă Laeticia quâelle sera lĂ , quâelle restera avec elle et les filles, elle a besoin de fumer sur la terrasse. David dit Ă Laeticia quâil va prĂ©venir sa mĂšre et quâelle va sans doute venir. Laeticia, qui mâa toujours parlĂ© dâune grosse brouille survenue entre Sylvie Vartan et Johnny des annĂ©es auparavant, reçoit la nouvelle adossĂ©e au mur, je la sens prĂȘte Ă sâeffondrer. Je ne sais pas si je dois rentrer chez moi ou pas, lâinfirmiĂšre arrive pour lui dire de prendre quelque chose pour dormir, je lui dis Prends-le, surtout » et je pars dans la soirĂ©e, le coeur Ă lâenvers, laissant Laeticia allongĂ©e sur le lit, dans la chambre Ă cĂŽtĂ© de celle de Johnny. SĂ©bastien y passera une partie de la nuit. Le jour dâaprĂšs, peu avant 9 heures. Je suis de retour et nâai pas fermĂ© lâoeil. Viens dire bonjour Ă Johnny », me dit Laeticia. Johnny a le visage tournĂ© vers la fenĂȘtre, la masse de ses cheveux luisant dans un pĂąle soleil dâautomne, les infirmiĂšres entrent, je mâĂ©clipse. Nous sortons prendre un cafĂ© dehors avec SĂ©bastien. Quand nous remontons, David est lĂ , Sylvie Vartan arrive. Sans un mot, elle passe droit devant nous, SĂ©bastien, lâinfirmiĂšre, la secrĂ©taire de Khayat et moi, elle entre dans la chambre de Johnny. Et Nathalie Baye arrive peu aprĂšs avec Laura. Je ne sais pas ce que les familles dâautrefois se sont dit, en prĂ©sence de Laeticia assise dans un coin de la chambre. Durant un moment, la grande tribu des Hallyday sâest trouvĂ©e recomposĂ©e au chevet de la lĂ©gende. AprĂšs la visite, Johnny, bouleversĂ©, a dit Ă SĂ©bastien Jâai cru que jâĂ©tais mort. » Dans la semaine, nous avons dĂ©jĂ eu la bonne surprise dâapprendre tous les dĂ©tails de lâhospitalisation de Johnny dans Closer ». [âŠ] SĂ©bastien et moi sommes partis en vrille Ă la lecture du magazine. Qui avait bien pu cafarder ? AllĂŽ, Mimi ? Mimi Marchand nous a dit que la taupe de Closer » Ă©tait une copine de Laeticia [âŠ]. Impossible Ă vĂ©rifier, mais cette fois, hors de question que la presse people sâempare de la sortie de la star sous un titre du genre Johnny rentre pour mourir ». Nous convenons donc avec Mimi que le retour Ă la maison se fera en toute intimitĂ©. Et Mimi consent. Le jour dit est un jour froid, gris. Il est encore tĂŽt quand je monte dans la Mercedes de Johnny. Carl [le chauffeur de Laeticia, ndlr] est au volant. Dans notre sillage, une moto-taxi dĂ©colle â SĂ©bastien, qui se fait passer pour un paparazzi ! Un leurre pour faire croire que le rocker est là ⊠Loin derriĂšre nous, trois ambulances sortiront en dĂ©calĂ© de la clinique Bizet. [âŠ] Mimi tiendra parole, mais nous serons balancĂ©s par dâautres. Les images de la vidĂ©osurveillance du parking de lâhĂŽpital dans lesquelles on verra Laeticia monter dans lâambulance se retrouveront dans Closer », encore. JACKIE KENNEDY Un problĂšme majeur est survenu le cortĂšge est revenu sur le tapis. Jâai appris que certaines des amies de Laeticia se verraient bien dans sa voiture, juste derriĂšre celle de Johnny. Impossible, selon moi ! [âŠ] Je monte donc voir Laeticia dans sa chambre, elle est avec quelques-unes de ses amies. Et je la prends Ă partie. Laeticia, il faut parler de ta voiture, qui suivra celle de Johnny. » Laeticia hoche doucement la tĂȘte. Donc on met qui dedans ? â Mes filles, ma grand-mĂšre et⊠» Laeticia pointe du doigt deux de ses amies prĂ©sentes. Je tique. Câest lĂ que lâidĂ©e me traverse lâesprit. Laeticia, est-ce que je peux te parler seule ? » Nous nous retrouvons dans la salle de bains et lĂ , un torrent de mots, des mots aussi instinctifs que saugrenus quand jây repense, vient inonder son silence. En fait, il faut que tu sois seule avec tes filles dans la voiture. Au-delĂ de toute la souffrance qui est la tienne, il sâagit de toi, il ne sâagit plus que de toi, câest ce qui va rester dans lâesprit des gens et câest aussi ce qui va rester pour Jade et Joy. Câest comme Jackie Kennedy avec ses enfants aux obsĂšques de son mari. Ăvidemment, elle a orchestrĂ© un peu la scĂšne, John-John qui fait le salut Ă son pĂšre, mais câest aussi ça, ces moments-lĂ , qui ont fait Jackie Kennedy. » Laeticia ne dit rien, mais sa prunelle sâembue. Je viens de faire vibrer quelque chose en elle. LE JEU DES PAPARAZZIS Un aprĂšs-midi, alors que nous nous promenons dans Malibu pour acheter un cadeau dâanniversaire Ă Omar Sy, nous sortons de la boutique Zadig et Voltaire avec un paquet et elle me dit Tiens, prends le sac, je ne veux pas quâon me prenne en photo avec. » Elle ne peut pas faire du shopping alors quâelle est en deuil. Sur le trottoir, jâen reste bouche bĂ©e. Dans la presse, on lit que Laeticia ne sort plus, vit recluse, nâa plus envie de rien. Dans la maison de Pacific Palisades, quand jây suis, tous les jours ou presque arrivent des vĂȘtements, des chaussures de marque. Comme avant, Laeticia poursuit ses achats, simplement elle ne va plus les chercher elle-mĂȘme. Chez Elyse Walker [une boutique de luxe multi-marques, ndlr], elle repĂšre des choses qui lui plaisent, elle le dit Ă sa copine Molly la vendeuse, mais dĂ©sormais, elle se fait livrer. Les paparazzis, câest vrai, ne la quittent plus. Ils attendent mĂȘme devant la maison, dans leur voiture. Ils sont lĂ parce quâils veulent voir comment la veuve de Johnny reprend ses marques, parce quâil faut continuer Ă vendre lâhistoire. Lâun des photographes est Ă Mimi Marchand, qui me le confirme, lâautre est un AmĂ©ricain qui fait » les Français aux Ătats-Unis. [âŠ]. Un jour [âŠ], nous parvenons Ă semer les paparazzis, qui nâenfreignent jamais le code de la route aux Ătats-Unis. Nous allons prendre un verre dans un bar en rooftop, lâatmosphĂšre se dĂ©tend, puis Laeticia en a assez, nous redescendons. Les types sont revenus. Ils nous attendent en bas. SEULE EN SCĂNE Laeticia nâa encore jamais Ă©tĂ© sur ce fauteuil, elle nâa jamais fait de JT pour parler dâelle, elle y a toujours accompagnĂ© Johnny. Cette fois, câest elle que lâon veut, elle dont on attend la parole. Et cette fois, nous nâavons pas eu les questions. Une semaine auparavant, Anne-Claire Coudray Ă©tait passĂ©e dans les bureaux de SĂ©bastien pour Ă©changer avec Laeticia, la rassurer, Ă©voquer les sujets quâelle souhaitait aborder, mais elle ne lui a pas donnĂ© les questions. Certaines seront coupĂ©es au montage. Parce quâelles nâont pas Ă©tĂ© comprises ou que la rĂ©ponse nâexistait pas. La tĂ©lĂ©vision. Mais rien ne sera cachĂ©. Dans la loge, en sortant de lâinterview, Laeticia a le sourire. Pierre Rambaldi [mari dâune proche de Laeticia, ndlr] vient la voir, les mains levĂ©es Bravo, ma Laeti dâamour, on a bien bossĂ©, lâinterview est forte, tu as fait ce quâil y avait Ă faire, câest bien ! » Amen. La maison de disques, Mimi Marchand, DGM, tout le monde est lĂ autour dâelle. Les mots me parviennent comme de la neige tombant en poussiĂšre sur un sol dâhiver, je nâai plus dâĂ©nergie, plus de croyance, dans la voiture qui nous ramĂšne Ă Marnes-la-Coquette, jâai arrĂȘtĂ© de penser. LĂ -bas, nous montons dans la chambre, Laeticia allume la tĂ©lĂ©vision. BFM est sur le sujet, TF1 dĂ©roule son JT, Laeticia arrivera Ă la fin. Tendue, elle me dit quâelle ne peut pas se voir, mâenvoie en bas la regarder dans le salon. Les filles sont lĂ , elles aussi. VoilĂ , câest fini. Laeticia Hallyday a livrĂ© sa vĂ©ritĂ©. Lâinterview est mieux que dans mon imagination et nous sommes attendues Ă la JĂČia, le restaurant dâHĂ©lĂšne Darroze, pour fĂȘter ça, le lancement de lâalbum la veille Ă minuit, les ventes, extraordinaires, dĂ©jĂ . Nous serons en retard. Le tĂ©lĂ©phone nâarrĂȘte pas de sonner. CHASSEZ LE NATUREL Olivier Royant [directeur de la rĂ©daction de Paris Match », ndlr] et Laeticia sâinstallent dans le bureau de Johnny, oĂč rien nâa bougĂ©, ses guitares, ses photos, ses lunettes. Laeticia a le regard brouillĂ©, mais avec le patron de Match », un homme intelligent, aimable, elle se sent en confiance et le JT lâa remise en selle. Les questions sâenchaĂźnent, sans surprise. Laeticia explique quâelle continue Ă lutter pour ne pas sombrer, veut remettre lâĂ©glise au milieu du village », revient sur la rencontre de deux Ăąmes cabossĂ©es par la vie », raconte quâelle a beaucoup pardonnĂ© pour essayer dâĂ©lever [sa] conscience par rapport aux traumatismes de [son] enfance », Olivier Royant la relance sur la maladie⊠Jâai un voile sur les yeux, je dois me prendre un cafĂ©, je me dĂ©place vers la cuisine [âŠ]. Et tout Ă coup, jâentends Olivier Royant Les photos, quâest-ce quâon a ? » AussitĂŽt, Mimi dĂ©gaine un dossier de feuilles A4 avec les tirages des photos prises Ă Los Angeles par Dimitri Coste. [âŠ] Certaines photos ne me vont pas, par habitude, je sais que Laeticia nâaime pas certains profils ou se trouve trop maigre, je les retire de la table. Laeticia, qui les dĂ©couvre, sâenthousiasme, au contraire Oh elle est gĂ©niale cette photo, je ne lâavais jamais vue, non, remets-la dans la sĂ©lection ! » Lâeuphorie de lâaprĂšs-JT ne trompe pas. Nous savons tous quâelle ne dure jamais longtemps. [âŠ] Le lendemain, Ă la veille du dĂ©part de Laeticia, nous sommes tous invitĂ©s Ă un brunch Ă Marnes. [âŠ] Quand jâarrive, une vingtaine de personnes sont dĂ©jĂ lĂ et attendent sur la terrasse. Laeticia est dans sa chambre, elle descendra au bout dâune heure et demie. Et tout Ă coup, je vois arriver Dimitri avec un sac Ă dos. Tu tâinstalles ici ? â Non, jâai pris mon ordinateur pour les retouches. » Un vent de panique sâempare de moi Mais tu comptes les faire quand ? â LĂ , je vais me mettre dans un coin. â Tu as conscience que tout le monde va regarder ? » Je pressens le pire. On me le racontera, parce que ce jour-lĂ , je vais mâĂ©chapper avant la fin. En somme, Dimitri a ouvert ses photos non retouchĂ©es, a priori, tout le monde sâest mis autour de la table et Laeticia est entrĂ©e en transe elle nâavait jamais vu ces photos, je lâavais trahie, Dimitri Ă©tait nul⊠Elle a littĂ©ralement dĂ©goupillĂ©. Une amie de Laeticia et tĂ©moin de la scĂšne me dira son effarement devant son visage, un masque de haine, une mise Ă mort ». Pour des photos non retouchĂ©es. Je lâavais dĂ©jĂ vue faire pour dâautres. Cette fois, câĂ©tait mon tour. #LaFaceCachĂ©eDe Laeticia #Hallyday : ultimes secrets sur l'hĂ©ritage de Johnny #inĂ©dit prĂ©sentĂ© par Rachid M'Barki ce soir Ă 21h05 sur RMC Story Voir moins Ce soir, il y a