DevenirGardien d'immeuble : formation nécessaire. AprÚs le collÚge, il faut suivre un CAP gardien d'immeuble : la formation dure deux ans, avec
Pour rĂ©gler les problĂšmes dâincivilitĂ©s dans les HLM, la mairie de Paris suit lâexemple de Calais. La ville nordiste avait Ă©tĂ©, en septembre, la premiĂšre ville de France Ă assermenter des gardiens dâimmeubles. Cette semaine, une centaine dâagents, principalement des gardiens et des volontaires, seront chargĂ©s, dans la capitale, de faire la police» ils sont une quarantaine Ă Calais, NDLR. Ils nâauront pas vocation Ă rĂ©gler les conflits entre personnes ou les problĂšmes de dĂ©linquance. Ce ne sont pas des agents de police», explique StĂ©phane Dauphin, directeur gĂ©nĂ©ral de Paris Habitat, le principal bailleur social de la capitale. » LIRE AUSSI - Ă Calais, les gardiens dâimmeubles font presque la policeEn revanche, les gardiens pourront, comme leurs homologues nordistes, constater tout dĂ©lit portant atteinte aux propriĂ©tĂ©s dont ils ont la garde». Lâan passĂ©, 5000 locataires, Ă Paris, se sont plaints de problĂšmes dâenvironnement et de voisinage. Câest lâun des motifs avancĂ©s par des locataires qui ont fait une demande de mutation vers un autre appartement», explique Ian Brossat, adjoint PCF Ă la maire PS de Paris, chargĂ© du grand merci Ă tous ceux qui se sont portĂ©s volontaires et vont nous permettre d'ĂȘtre plus efficaces face aux incivilitĂ©s. Ian Brossat IanBrossat 29 mai 2018Pour obtenir leur nouveau statut, les agents, placĂ©s sous la surveillance du procureur et sous lâautoritĂ© de Paris Habitat, prĂȘteront serment devant le tribunal dâinstance de Paris ou de CrĂ©teil, aprĂšs avoir suivi une formation dâun jour et demi. Ils seront agréés par le prĂ©fet du dĂ©partement dans lequel se situe la propriĂ©té», comme le prĂ©voit lâarticle 29 du Code de procĂ©dure pĂ©nale. » LIRE AUSSI - Un concierge peut ĂȘtre licenciĂ© sans motifĂ ce titre, ils reçoivent une carte dâagrĂ©ment signĂ©e par le prĂ©fet de Paris. Ces agents pourront ainsi dresser des procĂšs-verbaux en cas de dĂ©pĂŽts dâencombrants, de dĂ©gradations des parties communes, de bruit, dâinjures ou dâĂ©panchements dâurine» dans les immeubles dont ils ont la responsabilitĂ©. Dans les cinq jours qui suivent la constatation des faits, les gardiens envoient leurs PV, par lettre recommandĂ©e, au procureur de la RĂ©publique ou Ă la police qui dĂ©cident des suites Ă donner. Les locataires en infraction encourrent des amendes comprises entre 38 et 3750 euros, selon la gravitĂ© de lâincivilitĂ©. Pour lâheure, ce dispositif, qui sera appliquĂ© durant lâannĂ©e 2018, a valeur dâexpĂ©rimentation. Pourtant, il concernera lâensemble du parc social gĂ©rĂ© par Paris Habitat, soit logements et habitants. Si lâexpĂ©rimentation sâavĂšre concluante, elle sera Ă©tendue aux autres bailleurs sociaux de Paris, RIVP et Elogie-Siemp. » LIRE AUSSI - Combien gagnent nos concierges?Certains particuliers saluent un nouveau dispositif qui sera plus dissuasif que les procĂ©dures dâexpulsion de logement, souvent trĂšs longues et qui ne font pas peur», explique un locataire. Dâautres sâinterrogent, en revanche, sur lâefficacitĂ© de lâassermentation. Nous avons besoin plutĂŽt de policiers en civil et de camĂ©ras cachĂ©es un peu partout», suggĂšre un habitant. Un systĂšme qui fait craindre Ă dâautres lâincitation Ă la dĂ©lation entre voisins. Nous ne ferons pas de miracles mais nous montrons que nous ne restons pas inactifs face Ă ce phĂ©nomĂšne, conclut StĂ©phane Dauphin. Dâailleurs, des maires de banlieues, prĂšs de Toulouse, sâintĂ©ressent Ă ce dispositif».
la loi alur a confirmĂ© la position de lâarc : les gardiens ne peuvent ni dĂ©tenir des pouvoirs en assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ni ĂȘtre membres du conseil syndical » dans lequel nous revenons sur la querelle qui opposait ceux qui, comme lâarc, considĂ©raient les employĂ©s dâimmeuble comme des prĂ©posĂ©s du syndic et ceux qui considĂ©raient que ce terme ne
Oui mais pourquoi ? VoilĂ une bonne question Les gardiens d'immeuble L'histoire fait que les gardiens, concierges et employĂ©s d'immeuble ne sont pas inclus dans la loi 83-629. Notamment grace Ă la "circulaire Pandraud" en page 7 CLIQUEZ ICI pour la tĂ©lĂ©charger, mais certains diront qu'une circulaire n'a aucune valeur, d'autant que celle-ci n'a jamais Ă©tĂ© "publiĂ©e". Oui mais voilĂ , c'est la seule rĂ©fĂ©rence sĂ©rieuse pour l'interprĂ©tation de nombreux articles "tendancieux", notamment celui du champ d'application de la loi 83-629. Et cette circulaire Pandraud dit que les concierges d'immeubles ne sont pas soumis Ă la loi 83-629 car ils ont d'autres activitĂ©s que celle de la surveillance "proprement dite" comme par exemple la distribution du courrier, le mĂ©nage, etc.... Mais la sĂ©curitĂ© incendie est une activitĂ© "exclue", donc comme pour les tĂąches de notre gardien d'immeuble avec sa "distribution de courrier" ... d'oĂč l'incomprĂ©hension d'une position manquant de fermetĂ© du ministĂšre de l'intĂ©rieur avec la circulaire autorisant la sĂ©curitĂ© incendie dans les entreprises de sĂ©curitĂ© privĂ©e, avec un slalom juridque critiquable et trop nuancĂ©. Oublions cette circulaire Pandraud Mais alors oĂč est indiquĂ©e l'exclusion des gardiens d'immeuble de la loi 83-629 ? nulle part ... C'est bien lĂ le problĂšme, cette exclusion est une "interprĂ©tation". Une jurisprudence Cour de Cassation,Chambre sociale , du 16 janvier 2001 indique les salariĂ©s employĂ©s en qualitĂ© de surveillant par un syndicat de copropriĂ©taires sont exclus du champ d'application de la loi n° 83-629 du 12 juillet 1983 et du dĂ©cret n° 86-1099 du 10 octobre 1986 ; Mais l'histoire ne dit pas pourquoi les juges ont "dĂ©cidĂ©" d'exclure ce type de salariĂ©s. Sur quoi se sont-ils basĂ©s ? Pour anecdote, cette cour de cassation exclut en 2001 les agents de surveillance employĂ©s par un syndicat de copropriĂ©taires le syndicat des copropriĂ©taires possĂšde une personnalitĂ© morale... Puis en 2010, la modification de la loi 83-629 indique en son article 11-5 Les propriĂ©taires, exploitants ou affectataires d'immeubles ou groupes d'immeubles collectifs Ă usage d'habitation peuvent constituer une personne morale dont l'objet est l'exercice, pour le compte de ses membres, de l'activitĂ© mentionnĂ©e au 1° de l'article 1er, dans les conditions prĂ©vues par l'article L. 127-1 du code de la construction et de l'habitation. Donc un syndicat de copropriĂ©taires peut crĂ©er une "sĂ©curitĂ© interne" surveillant , non soumis Ă la loi 83-629 cf jurisprudence ... mais s'ils veulent crĂ©er une "personne morale" dĂ©diĂ© Ă ce type de prestations, ils seront soumis Ă la loi 83-629 cf article 11-5.... Bizarre non ?! incohĂ©rent, ça c'est sĂ»r ! BILAN On exclut les gardiens d'immeubles par "interprĂ©tation", car on considĂšre qu'ils ont d'autres activitĂ©s que la "surveillance" proprement dite. Une jurisprudence confirme en 2001 cette exclusion mais ne dit pas pourquoi ni comment, et permet aux syndicats de copropriĂ©taires d'embaucher des agents de sĂ©curitĂ© non soumis Ă la loi 83-629 ... MalgrĂ© cette position "quasi tranchĂ©e" mais pas officiellement, Ă part cette jurisprudence, qu'en est-il de la sĂ©curitĂ© incendie ? La sĂ©curitĂ© incendie ... exclue Ă moitiĂ© ? On exclut totalement les activitĂ©s de sĂ©curitĂ© incendie de la loi 83-629 cf position du ministĂšre de l'intĂ©rieur depuis mars 2009 avec la carte pro, puis avec les questions-rĂ©ponses de dĂ©putĂ©s,.... Puis on dit la derniĂšre circulaire que cela est une activitĂ© "connexe" avec une activitĂ© de sĂ©curitĂ© privĂ©e, tout en affirmant qu'une activitĂ© de sĂ©curitĂ© incendie est hors du champ d'application de la loi 83-629. Mais une activitĂ© "connexe" reste une activitĂ© "parallĂšle" , un complĂ©ment Ă la fonction d'agent de sĂ©curitĂ© privĂ©e. Si cette connexitĂ© ne pose pas de problĂšme si le site/batiment n'impose pas une EXCLUSIVITE de mission de sĂ©curitĂ© incendie agent de sĂ»retĂ© ayant aussi des fonctions gĂ©rant la sĂ©curitĂ© incendie d'un site, ou un agent de sĂ©curitĂ© incendie ayant aussi des fonctions de sĂ»retĂ©, elle va en poser un pour d'autres cas ... Dans certains ERP-IGH, un service de sĂ©curitĂ© incendie "dĂ©diĂ©" est imposĂ© respect de l'article MS 46 ... donc cela ne serait plus une activitĂ© "connexe", mais une activitĂ© Ă part entiĂšre, en dehors du champ d'application de la loi 83-629. Bref, "On dit" que les gardiens d'immeuble sont exclus de la loi 83-629, car ils ont des fonctions qui n'entrent pas dans le cadre de la loi 83-629. "On dit" qu'une activitĂ© de sĂ©curitĂ© incendie est exclue de la loi 83-629, car celle-ci n'entre pas dans le champ d'application de la loi 83-629. "On dit qu'une activitĂ© de sĂ©curitĂ© est connexe Ă des activitĂ©s de sĂ©curitĂ© privĂ©e, et que le cumul des deux activitĂ©s n'est pas "incompatible" hors imposition de l'article MS 46" -> ce qui du point de vue de la loi 83-629, est totalement lĂ©gal. " On dit qu'un service de sĂ©curitĂ© incendie "dĂ©diĂ©" peut etre assurĂ© par les entreprises de sĂ©curitĂ© privĂ©e" -> Bien que cette activitĂ© soit exclue de la loi 83-629 ... On se marche sur la tĂȘte, et le ministĂšre de l'intĂ©rieur avec cette circulaire n'a rien arrangĂ©. Il a juste "Ă©tabli" ce qui se passe actuellement, dans un brouillard juridique intense ... A quand une vĂ©ritable position du ministĂšre de l'intĂ©rieur ? Une refonte de la loi 83-629 ?
gardien/ gardienne d'immeuble (h/f) Description du poste de gardien à pouvoir à effet immédiat sur DECINES à plein temps (convention collective des gardiens d'immeubles - UV). Vous serez en charge des tùches suivantes - Sortie et rentrée des poubelles - Nettoyage des poubelles et des locaux poubelles
Qui a compĂ©tence pour licencier un gardien d'immeuble ? Qui a compĂ©tence pour licencier un gardien d'immeuble ? Aux termes de lâarticle 31 du dĂ©cret du 17 mars 1967 le syndic engage et congĂ©die le personnel employĂ© par le syndicat et fixe les conditions de son travail suivant les usages locaux et les textes en vigueur. LâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale a seule qualitĂ© pour fixer le nombre et la catĂ©gorie des emplois ». En dâautres termes, en tant que chef du personnel de la copropriĂ©tĂ©, câest au syndic quâil incombe d'engager et de congĂ©dier ce personnel. Lorsquâil congĂ©die le personnel, le syndic est maĂźtre de sa dĂ©cision Cass. soc. 12 oct. 2011, n° Ann. loyers 2011, p. 1701, obs. Roux. Il dispose du droit de dĂ©cider seul et librement de lâopportunitĂ© de licencier un salariĂ© pour motif personnel Paris, 7 novembre 1979 D 1981. IR. 100 Ainsi, il nâa pas Ă solliciter lâaccord de lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale CA Paris, nov. 1979 D. 1981, inf. rap. p. 100 et peut mĂȘme congĂ©dier le gardien en cas d'opposition de cette derniĂšre cassation civile 3e 29 octobre 1969 sauf si le rĂšglement de copropriĂ©tĂ© en dispose autrement. Dans le cas oĂč rien nâest prĂ©vu dans le rĂšglement des copropriĂ©taires, il est conseillĂ© nĂ©anmoins dâobtenir lâaval du syndicat des copropriĂ©taires conformĂ©ment Ă la rĂ©ponse ministĂ©rielle du 17 avril 2000 publiĂ©e au JOAN n° 33738, p. 2485 qui prĂ©voit que le syndicat des copropriĂ©taires peut, lorsque le syndic prend lâinitiative de congĂ©dier le concierge, engager la responsabilitĂ© de ce dernier qui est son mandataire afin de solliciter sa garantie pour tout ou partie des sommes que le syndicat serait amenĂ© Ă verser en cas de licenciement abusif ». Il ressort de cette rĂ©ponse ministĂ©rielle que le syndicat des copropriĂ©taires pourra, lorsque le syndic prend l'initiative de congĂ©dier le concierge, engager la responsabilitĂ© de ce dernier, qui est son mandataire, afin de solliciter sa garantie pour tout ou partie des sommes que le syndicat serait amenĂ© Ă verser en cas de licenciement abusif. Par Amandine SARFATI Avocat Ă la Cour - droit du travail asarfati Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bĂ©nĂ©voles vous rĂ©pondent directement en ligne.
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Lemployeur peut utiliser ses pouvoirs sans que cela ne constitue un abus. Ainsi, il peut : Modifier les conditions de travail des salariĂ©s (sans modifier unilatĂ©ralement le contrat de travail) Infliger une sanction disciplinaire (mais ne peut pas procĂ©der Ă un licenciement sans cause rĂ©elle et sĂ©rieuse) Choisir dâembaucher une
A lâorigine Ă©taient les Portiers, les suisses et les concierges. Concierges, Suisses et Portiers, des palais royaux Ă lâhabitĂąt bourgeois un signe de distinction sociale. Le mĂ©tier de gardien dâimmeuble trouve ses origines dans lâentremĂȘlement des mĂ©tiers de portier » et de concierge ». Le terme de concierge vient du latin conservius de cum avec et servus esclave qui signifie compagnon dâesclavage ».[1] On trouve sa trace dĂšs lâempire Romain, pĂ©riode pendant laquelle il occupe la fonction de portier », esclave enchainĂ© Ă son poste et chargĂ© dâinterdire lâentrĂ©e aux indĂ©sirables op. cit. Ce dernier nâa pas disparu avec Rome. Selon Bronner et al. le mot concierge » trouve Ă©galement origine dans lâĂ©tymon latin concerius. Il est dĂ©rivĂ© de cera et signifie cire ». Se dessine ici la figure du Comte des Cierges qui, du Xe au XIVe siĂšcle, dirige la conciergerie du Palais de la CitĂ©, rĂ©sidence royale. Pendant toute cette pĂ©riode, la dĂ©nomination de concierge ne sâapplique quâaux individus assurant la garde dâune maison royale ou seigneuriale 2002, Ainsi, au XIIe siĂšcle, le comte des cierges, ou gouverneur royal, est un magistrat ayant juridiction dans lâenclos du palais et dans le Faubourg Saint-Jacques. »[2] Le concierge ne sâoccupe pas seulement de la gestion des entrĂ©es et sorties ou de la fermeture des portes, il est celui qui a la charge dâun Ă©difice important chĂąteau, palais ou dâun Ă©tablissement public. Le titre de concierge recouvre dâailleurs peu Ă peu celui de Portier des maisons royales et seigneuriales ».[3] Comme le montre Deaucourt, le concierge est aussi un personnage de lâhabitat bourgeois et autres maisons Ă porte cochĂšre. Jusquâau XIXe siĂšcle oĂč elles sont encore les seules Ă le faire, les Ă©lites sâisolent et se protĂšgent de la rue dans leurs hĂŽtels particuliers, dans leurs maisons bourgeoises occupĂ©es par les membres dâune mĂȘme famille la porte cochĂšre est souvent close ; un portier ou un Suisse constitue la piĂšce maĂźtresse du rituel de filtrage des visites ou des rencontres » 1990, La prĂ©sence dâun portier devant sa demeure est un signe de distinction sociale. Le mĂ©tier est entiĂšrement gagĂ© et occupe Ă plein temps ceux qui lâexercent. De la distinction Ă la banalisation. Au cours du XVIIIe siĂšcle, un mouvement dâimitation du modĂšle aristocratique sâenclenche et le mĂ©tier de portier se banalise. Cependant lâimitation se fait Ă bon compte et selon les moyens des employeurs. Câest avec la vulgarisation de ce modĂšle que le mĂ©tier se paupĂ©rise, toute sorte dâartisans [faisant] lâaffaire, pourvu que leur travail les maintienne Ă demeure dans leur loge-boutique.»[4] Câest ensuite pendant la pĂ©riode qui court de lâEmpire Ă la Restauration que le systĂšme des portiers apparait dans les maisons Ă allĂ©e. Typiques de lâimmobilier parisien dâalors, les maisons Ă allĂ©e disposent au rez-de-chaussĂ©e dâune allĂ©e qui permet dâaccĂ©der Ă un escalier et/ou Ă une cour intĂ©rieure souvent petite, sombre et Ă©touffante. Ces maisons Ă allĂ©e concentrent les fonctions de logement et de production avec leur lot dâateliers et dâarriĂšres boutiques. Sây multiplient donc les allĂ©es et venues avec tous les risques que cela peut Ă©ventuellement comporter.[5] Les propriĂ©taires multiplient alors les embauches de portiers afin de contrĂŽler les mouvements de population, dâĂ©viter les vols et les dĂ©mĂ©nagements furtifs. Ă peine amorcĂ©e sous lâEmpire, la gĂ©nĂ©ralisation de ce systĂšme est quasiment achevĂ©e Ă la fin de la restauration et, vers les annĂ©es 1830, la maison Ă allĂ©e sans portier devient une exception »[6] Câest aussi lors de cette pĂ©riode 1825-1830 que les propriĂ©taires sâĂ©mancipent de leur dĂ©pendance vis-Ă -vis du principal locataire. Payant dâavance un loyer forfaitaire, [le principal locataire] assure Ă son bailleur un revenu fixe» et le dĂ©charge de la gestion de son immeuble. En effet, une fois quâil sâest acquittĂ© du loyer forfaitaire, le principal locataire devient presque le gestionnaire de la propriĂ©tĂ©. Cela dit, il risque de se trouver exposĂ© Ă des pertes plus ou moins fortes par suite des vacances et de lâinsolvabilitĂ© des locataires. » Câest pourquoi il couvre sa responsabilitĂ© et rĂ©munĂšre sa peine par le biais dâun bĂ©nĂ©fice lĂ©gitime sur le prix des locations.[7] Ce bĂ©nĂ©fice sâĂ©value Ă 1/6 de la location. Cette solution de facilitĂ© Ă©corne donc, [au profit du principal locataire], le bĂ©nĂ©fice rĂ©el que [le propriĂ©taire] pouvait tirer de son bien Deaucourt, 1992, Ce systĂšme apparait donc bientĂŽt trop lucratif aux propriĂ©taires bailleurs qui souhaitent augmenter leurs rentes. Ils rĂ©organisent donc la distribution des rez-de-chaussĂ©e ou de certains Ă©tages pour y installer, dans des loges souvent exigĂŒes, quelques artisans, qui assurent la fonction de portier en parallĂšle de leur activitĂ© journaliĂšre. Le mĂ©tier est donc relĂ©guĂ© au rang dâactivitĂ© annexe, complĂ©mentaire dâautres modes de revenus. Car au lieu dâemployer un domestique prestigieux totalement gagĂ©, on recourt Ă un gardien qui gagne en partie sa vie par lui-mĂȘme » Ibid. De la relĂ©gation de lâemploi au rang dâactivitĂ© annexe Ă lâembauche des femmes. LâentrĂ©e de la portiĂšre sur le devant de la scĂšne. En remplaçant les principaux locataires, les portiers voient leurs fonctions Ă©largies et ne sont plus seulement en charge de la surveillance des allĂ©es et venues. Cependant, lâattribution de tĂąches plus larges et prenantes coĂŻncide mal avec lâexercice dâune activitĂ© artisanale. Les portiers-artisans dĂ©lĂšguent la gestion de lâimmeuble Ă leurs Ă©pouses. La fonction de portier apparaĂźt progressivement commune une occupation fĂ©minine qui vient complĂ©ter les revenus du foyer. Le mari occupe quand Ă lui un mĂ©tier construit professionnellement, puisquâappartenant Ă la liste des corporations de lâĂ©poque. Comme lâexplique Deaucourt, ces couples respectent lâassignation des rĂŽles et la distinction des espaces de production et de vie. La femme sâoccupe dans la maison, lâhomme sâactive Ă lâextĂ©rieur » Deaucourt, 1992, p. 101. Organisation caractĂ©ristique de la division sexuelle du travail, les hommes exercent une activitĂ© de production » lĂ ou les femmes prennent en charge les activitĂ©s de reproduction » ou domestiques. Le travail domestique, recouvre entre autre les tĂąches mĂ©nagĂšres mĂ©nage, entretien du linge, rangement et administratives gestion du courrier, du budget, des relations aux institutions »[8] . Il sâinscrit en plein dans les tĂąches qui incombent aux portiĂšres Commence alors le rĂšgne des portiĂšres, car câest de femmes surtout quâil sâagit dans lâesprit du public. [âŠ] Elles jouissent de la confiance du propillĂ©taire, selon le mot favori quâon aime leur prĂȘter, en particulier lorsquâil ne demeure pas sur place, et le cas se banalise. Elles exercent alors une autoritĂ© presque sans partage sur leur maison, leurs locataires [âŠ] perception des loyers, signification des congĂ©s souvent inspirĂ©s par elle aux propriĂ©taires, recrutement parfois direct des nouveaux locataires, toutes ces tĂąches qui sâajoutent Ă lâentretien des parties communes, [la distribution du courrier], Ă la police interne de lâimmeuble et bien sĂ»r Ă la surveillance de lâentrĂ©e. »[9] La portiĂšre se retrouve sur le devant de la scĂšne relationnelle quâelle occupe avec les locataires. MĂȘme si le mari est chargĂ©, le matin, de fendre le bois qui doit alimenter le poĂȘle, de tirer de lâeau au puits et de frotter les escaliers [âŠ] pendant que la portiĂšre sâoccupe de son mĂ©nage, de sa toilette et de ses pensionnaires » il doit ensuite prendre place sur son Ă©tabli et ne plus sâoccuper de rien que de sa besogne»[10]. Le portier finit par devenir inexistant. Il ne sâoccupe de la gestion de lâimmeuble que dâune maniĂšre accessoire. Quand [la portiĂšre] a un mari, câest un meuble de plus dans la loge, et pas autre chose. [âŠ] Le pauvre mari est un ĂȘtre passif, auquel personne ne fait attention, et si on lâappelle portier », câest uniquement parce quâil est le mari de la portiĂšre. [Il] a un Ă©tat on ne peut pas dire un Ă©tat quelconque ; car il est toujours tailleur en habits excessivement vieux, ou cordonnier en chaussures excessivement peu neuves. [âŠ] Une planche sur deux Ă©tais, voilĂ son univers ; ce nâest que lĂ quâil est chez lui, tout le reste du logement appartient Ă sa femme. »[11] Cet extrait montre bien de quelle façon les reprĂ©sentations se sont inversĂ©es, consacrant le rĂŽle de la portiĂšre, pourtant hĂ©ritiĂšre informelle des tĂąches dĂ©lĂ©guĂ©es par son mari. Cela dit, lâarrivĂ©e de la portiĂšre sur le devant de la scĂšne immobiliĂšre du Paris dâalors nâest pas seulement due Ă sa prise en charge des tĂąches dĂ©lĂ©guĂ©es par le mari. En effet, le mĂ©tier concentre Ă la fois logement et rĂ©tribution il constitue lâoccasion pour de nombreuses femmes de subsister en lâabsence des revenus dâun Ă©poux. Tout ce quâil est possible de savoir de la portiĂšre, câest quâelle a eu des malheurs et quâelle nâĂ©tait pas nĂ©e pour tirer le cordon. Quelque fois, elle est femme dâun nĂ©gociant ruinĂ© par des banqueroutes ; de temps Ă autre, elle a Ă©tĂ© abandonnĂ©e par son mari, qui lâa laissĂ©e privĂ©e de toutes ressources, le plus souvent, elle est veuve dâun officier tuĂ© sur les champs de bataille de lâempire »[12]. On comprend [Ă nouveau] que, pour le public, le portier soit dâabord une portiĂšre, en particulier dans les maisons populaires ou cette fĂ©minisation, beaucoup plus marquĂ©e que dans les quartiers Ă concierges », signale la dĂ©valorisation de lâemploi »[13]. Car si les femmes ont eu accĂšs Ă ce travail, câest bien parce quâil nâest devenu que partiellement gagĂ©, et quâil ne suffit que difficilement Ă assurer subsistance pour qui lâexerce. La dĂ©valorisation du mĂ©tier prĂ©cĂšde donc le recrutement dâune main dâĆuvre socialement moins Ă mĂȘme de faire valoir ses droits et prĂ©tentions salariales. La cristallisation dans lâimaginaire commun de lâimage de la » concierge. Le XIXe siĂšcle est une pĂ©riode charniĂšre dans la cristallisation de lâimage que le concierge a pu acquĂ©rir dans lâesprit commun. Il faut prĂ©ciser que câest la portiĂšre, seule sur le devant de la scĂšne, qui va dĂ©chaĂźner les passions et focaliser lâattention des critiques les plus acerbes. Cette image ne touche le concierge que par extension. A. Des sources de tensions dans la fonction mĂȘme de portiĂšre. La construction de lâimage pĂ©jorative des portiĂšres et concierges tient Ă la nature de leurs tĂąches. Lâentretien courant des bĂątiments nâest pas ce qui leur vaut le plus de critiques, bien quâil soit possible de trouver ici ou lĂ des accusations de mauvaises entrain Ă lâentretien. Ce qui est Ă lâorigine des remontrances et caricatures les plus virulentes, ce sont les fonctions qui placent la portiĂšre-concierge dans un rĂŽle dâintermĂ©diaire entre deux personnes, entitĂ©s ou institutions. Elles sont nombreuses. B. La cheville ouvriĂšre du propillĂ©taire ». Au XIXe siĂšcle, les relations entre propriĂ©taires et locataires sont assez tendues. Les uns apparaissent aux yeux des autres comme des propillĂ©taires[14] », les autres aux yeux des uns comme de dangereux impĂ©cunieux ». Le positionnement de la concierge, en point de jonction, anneau intermĂ©diaire qui rattache [âŠ] le propriĂ©taire et le locataire»[15] stimule les tensions. Selon de nombreux caricaturistes, qui voient en la portiĂšre une cheville ouvriĂšre des basses Ćuvres des propillĂ©taires », cette position nâest Ă©videmment pas neutre. Comme le dit J. Rousseau[16], dont La Physiologie de la portiĂšre reflĂšte assez bien les rancĆurs dont sont victimes les concierges Ă lâĂ©poque, la portiĂšre [qui est lâexĂ©cutrice] des basses Ćuvres du propriĂ©taire, profite de [sa] position vis-Ă -vis des locataires, c'est-Ă -dire quâelle est aussi leur ennemie naturelle [âŠ]. »[17] La portiĂšre est accusĂ©e dâexercer un contrĂŽle social sur les rĂ©sidents au profit du propriĂ©taire. Elle le tient [âŠ] au courant des frĂ©quentations douteuses des locataires autonomes mais peu sĂ»rs â femmes seules, Ă©tudiants dĂ©sordonnĂ©s, cĂ©libataires impĂ©cunieux â qui troubleraient la tranquillitĂ© des autres occupants. A charge pour lui de leur donner congĂ©. »[18] En plus de la perception des loyers, de lâattribution des logements et du recrutement des locataires, la portiĂšre inspire donc le propriĂ©taire dans la signification des congĂ©s. Ce rĂŽle est dâautant plus mal vĂ©cu et dĂ©criĂ© que la loi, Ă lâĂ©poque, nâest pas en faveur des locataires Le flou juridique favorise toujours en dernier ressort le propriĂ©taire et son substitut [âŠ] La bourgeoisie supporte mal ces infĂ©rieurs [les concierges] empiĂ©tant sur sa sphĂšre personnelle ou agressant sa sensibilitĂ©. Les classes modestes ou pauvres subissent plus que jamais lâautocratie du portier, exĂ©cutant zĂ©lĂ© dâun monsieur vautour dĂ©sormais libre dâimposer ses conditions. Augmentation, congĂ©s, rĂšglements intĂ©rieurs restrictifs chaque fois le concierge est lĂ pour brimer les existences les plus fragiles. » [19] C. Parler au concierge». Lâun des rĂŽles premiers de la portiĂšre est de surveiller les allĂ©es et venues des visiteurs. Il semble donc Ă©vident que sa loge se situe Ă lâendroit stratĂ©gique que reprĂ©sente lâentrĂ©e du bĂątiment. Ce positionnement fait de la loge un passage obligĂ© pour tout visiteur et place le concierge en intermĂ©diaire entre la sphĂšre publique et la sphĂšre privĂ©e, le monde extĂ©rieur et le domaine privĂ©. Cette idĂ©e peut sâillustrer Ă travers les vignettes caricaturales de Daumier. Nous voyons bien quâil est Ă©crit Ă proximitĂ© de la loge lâinscription Parler au concierge » ou Parler au portier ». Cet Ă©lĂ©ment topographique donne une place centrale Ă la portiĂšre dans le recueil dâinformations concernant la situation des locataires. Ces derniers, avec lâaide de leurs porte-voix caricaturistes, dĂ©crient frĂ©quemment les abus et lâinconfort qui peuvent rĂ©sulter dâune telle situation empiĂštement sur la vie privĂ©e, mauvais renseignements, dĂ©sinvolture, gĂšne, obstacle Ă une activitĂ© professionnelle normale⊠Cette institution du parler au concierge » donne un pouvoir aux portiĂšres dans le recueil des informations de tous types concernant leurs locataires. Câest notamment le cas lorsque le portier se retrouve intermĂ©diaire entre lâinstitution judiciaire et le locataire concernĂ©. La portiĂšre nâoubliera pas de vous remettre le protĂȘt apportĂ© par lâhuissier ; mais elle attendra que vous rentriez avec quelquâun ou que la loge soit remplie par les hommes de la maison [âŠ] ».[20] Ainsi, sans mĂȘme devoir se montrer tyrannique ou indiscret, le concierge est installĂ© au cĆur dâun dispositif aussi efficace dans la vie ordinaire que le systĂšme panoptique en vigueur dans les prisons ibid. p58.» De par sa position, le concierge voit et sait tout. Son rĂŽle dans la distribution du courrier, ce refuge ultime des confidences, lien essentiel avec lâextĂ©rieur » constitue aussi une source de soupçon de la part des locataires - comment se fait-il, sâindigne une jeune femme, que toutes mes lettres soient dĂ©cachetĂ©es ? â Eh ben ! QuĂšquâça peut faire, rĂ©plique la vieille portiĂšre, quand on a une conduite honnĂȘte, est-ce quâon a quĂšquâchose Ă cacher ? [21] D. La portiĂšre et son inquiĂ©tante omniscience. Le systĂšme de loge panoptique », lâinstitution du parler au concierge », le rĂŽle de la portiĂšre dans la distribution du courrier, toutes ces choses qui permettent aux portiers-concierges de recueillir beaucoup dâinformations sur les locataires sâaccompagnent de nombreux soupçons quant au respect de la confidentialitĂ© des Ă©lĂ©ments glanĂ©s au fil du quotidien. Pour les caricaturistes, la concierge ne se contente pas dâadresser ses rapports aux propriĂ©taires. Elle fournit aux chefs de famille » les renseignements qui leur permettront de mieux rĂ©primer les Ă©carts de conduite de ceux dont ils ont la responsabilitĂ© juridique, enfants, Ă©pouse ou domestiques »[22] A ces Ă©lĂ©ments sâajoutent la mise en cause des concierges dans leurs rapports Ă la police ou la justice. Car lorsque les infractions commises attentent Ă lâordre public et que la puissance lĂ©gale, Police ou Justice, doit intervenir dans les affaires privĂ©es, les informations dĂ©tenues par le portier changent de caractĂšre. Elles deviennent tĂ©moignages, et plus que dâautres, dĂ©cisifs puisquâils sont fournis par un prĂ©posĂ© Ă la surveillance, habile Ă dĂ©celer toute conduite dĂ©viante, disposant Ă lui seul dâun savoir incomparable sur les habitudes des locataires. »[23] La concierge doit nĂ©cessairement trouver des Ă©quilibres entre les diffĂ©rents enjeux au centre desquels la place lâexercice de son mĂ©tier. NumĂ©ro dâĂ©quilibriste donc, pendant lequel il est impossible de satisfaire toutes les parties concernĂ©es. Non loin de la recherche du compromis dont elle doit faire preuve au quotidien, nous voyons sâaccumuler les soupçons de compromission dans lâindiscrĂ©tion et la collaboration. E. Entre portraits littĂ©raires et caricatures de presse. La littĂ©rature et la presse du XIXe offrent un tĂ©moignage Ă©difiant des critiques faites aux concierges. Il semble difficile de savoir si elles sont Ă lâorigine de la vindicte populaire ou si elles sâen inspirent, mais il reste indĂ©niable quâelles ont leur part dans la construction du stigmate qui colle bientĂŽt Ă la peau du concierge. En littĂ©rature, câest EugĂšne Sue et Les mystĂšre de Paris » publiĂ©s en 1843, qui ont marquĂ©s les esprits. Maintes fois citĂ© dans les travaux sur la perception des concierges au XIXe, le roman met en scĂšne les Pipelet », un couple de concierges caractĂ©ristique ». Lâadjectif pipelet-te » sera dâailleurs inspirĂ© du nom des personnages pour finalement dĂ©signer, dans son acception populaire, un concierge mais aussi une personne extrĂȘmement bavarde, cancaniĂšre et commĂšre. La presse participe Ă lâesquisse critique du mĂ©tier. Citons notamment la publication de Lâanti concierge journal officiel de la dĂ©fense des locataires.[24] Ce trimestriel satirique contribue Ă stigmatiser le mĂ©tier, et ceux qui lâaccomplissent. Les caricatures sont nombreuses Ă lâĂ©poque. Elles font rĂ©fĂ©rence au monde animalier ou mythologique. Que ce soit Daumier avec ses vignettes, Rousseau avec sa Physiologie de la PortiĂšre ou encore Huart avec son Inventaire des bĂȘtes curieuse de Paris, tous sâillustrent dans la construction du portrait caricatural du concierge. Le mĂȘme Huart publie un kalĂ©idoscope au sein duquel se trouve un chapitre consacrĂ© aux concierges[25]. Le texte sâintitule Le cloporte ». Le cloporte est devenu le synonyme de portier, et ce nom est dâautant plus juste que ce fonctionnaire privĂ© a pour mission spĂ©ciale de se tenir constamment recoquillĂ© dans une fente du logis, Ă lâinstar du colĂ©optĂšre nommĂ© plus haut ». Dâaucun apprĂ©cieront la mĂ©taphore⊠Huart dresse Ă©galement le portrait de la portiĂšre, dĂ©nommĂ©e cloporte femelle » qui nâest pas de la premiĂšre jeunesse, pas mĂȘme de la seconde [puisque] son Ăąge varie toujours entre quarante-cinq et soixante-cinq ans [âŠ]. Le cloporte femelle a cela de dĂ©sagrĂ©able quâil se lamente toujours sur sa position sociale». Le caricaturiste nous informe par ailleurs que le costume du cloporte tire sur la mĂȘme nuance que la carapace du Cloporte vulgaire [âŠ] c'est-Ă -dire dâun gris trĂšs sale ». La loge est un point central de la caricature et du stigmate qui colle Ă la peau des concierges. Fente du logis », Ă la frontiĂšre de lâespace commun et de lâespace privĂ©, de petite taille, mĂȘlant Ă la fois les fonctions domestiques et professionnelles de la table du repas, Ă lâespace couchage sĂ©parĂ© par un paravent en passant par lâĂ©tabli du mari⊠elle rebute les locataires. Il y a des portiĂšres qui, non contentes de faire le mĂ©nage de leurs locataires, se chargent encore de leur nourriture. Dans une loge de quatre pieds carrĂ©s une portiĂšre intelligente trouve le moyen de loger sa batterie de cuisine, son lit, sa commode, le berceau de son enfant, la niche de son chien, ses fourneaux. »[26] Ces Ă©lĂ©ments contribuent Ă figer lâimage dâun concierge sale, sur qui on transfert le dĂ©goĂ»t Ă©prouvĂ© pour les tĂąches qui lui sont astreintes. F. La mystification des portiers-concierges. Les concierges sont aussi comparĂ©s, par analogie, Ă des figures mythologiques. Ainsi, le concierge est associĂ© Ă CerbĂšre. Dans la mythologie, ce chien Ă trois tĂȘtes garde lâentrĂ©e des enfers et empĂȘche ceux qui ont passĂ© le Styx fleuve des enfers de revenir en arriĂšre. Cette image sanctionne la faction inflexible des portiers »[27]. Il y a Ă©galement lâanalogie du concierge avec la figure dâArgos ayant reçu lâĂ©pithĂšte de PanoptĂšs » pour celui qui voit tout ». Argos est un gĂ©ant dotĂ© de cents yeux, rĂ©partis sur toute la tĂȘte. Ayant cinquante de ses yeux ouverts en permanence, il est impossible de tromper sa vigilance. [Le concierge] se mue en Argos redoutable car il guette, observe, suppute, accumule les renseignements et les indices afin de rendre compte Ă©ventuellement Ă qui de droit, mais dâabord dit-on, pour sa dĂ©lectation personnelle et celle de quelques amis »[28] . Ce sont ces Ă©lĂ©ments qui participent Ă fixer dans les reprĂ©sentations collectives une nouvelle image de la » et par extension du » concierge. Leur proximitĂ© de fait avec les propriĂ©taires, les fonctions qui leurs sont astreintes et la prĂ©caritĂ© de leur condition sont autant dâĂ©lĂ©ments qui attisent les rancĆurs de la population et encouragent lâimposition de stigmates Ă lâensemble de la corporation. Comme lâexplique Marchal [29], les Ă©lĂ©ments prĂ©sents dans lâimaginaire populaire et Ă©grainĂ©s par la littĂ©rature et la presse sont retenus puis condensĂ©s pour donner forme aux reprĂ©sentations les plus avilissantes du mĂ©tier. Cet agencement dâimages se naturalise ensuite on considĂšre le concierge comme rĂ©ellement curieux, prompt aux commĂ©rages⊠Il suffit dâouvrir un dictionnaire pour se rendre compte, quâaujourdâhui encore, le terme reste pĂ©joratif dans son acception populaire. Il dĂ©signe en effet une personne bavarde, prompte au commĂ©rage et trĂšs indiscrĂšte. La portiĂšre, le concierge et le gardien dâimmeuble. Du portier au concierge Les termes de portier » et de concierge » sâemploient indistinctement dans la littĂ©rature du XIXe siĂšcle. Si le terme de portier » sâutilise plus souvent, il recouvre la mĂȘme sphĂšre de mĂ©tier que celle du concierge. Pourtant, lâusage commun prĂ©fĂšre peu Ă peu le terme de concierge », celui de portier » tombant en dĂ©suĂ©tude. En y regardant de plus prĂšs, la consĂ©cration de la dĂ©nomination concierge » semble pouvoir sâexpliquer. Deaucourt [30] Ă©voque le sujet lors dâun passage de son article. Il parle du concierge que lâon sâobstine longtemps Ă nommer portier malgrĂ© ses protestations. Nous concevons que lâappellation concierge » a Ă lâĂ©poque, une consonance plus valorisante et valorisĂ©e. Elle fait rĂ©fĂ©rence, nous nous en souvenons, au Comte des Cierges qui officie dans les chĂąteaux, mais aussi aux professionnels qui exercent leur mĂ©tier dans les quartiers de mĂȘme nom les quartiers Ă concierges ». Il est donc possible que la survivance du terme concierge », Ă dĂ©faut de celui de portier », rĂ©sulte dâune revendication de la part des employĂ©s dâimmeubles Ă obtenir une meilleure image, que cela procĂšde dâune volontĂ© de distinction des concierges des beaux quartiers par rapport aux portiers des quartiers populaires, ou que cela procĂšde dâune volontĂ© dâidentification des portiers des quartiers populaires aux concierges des beaux quartiers. Tout se passe comme si la lutte contre la paupĂ©risation du mĂ©tier et le manque de reconnaissance qui lâaccompagne comprenait la conquĂȘte identification ou la prĂ©servation par distinction dâun nom plus valorisant. Il est en tout cas certain que le terme de concierge » dĂ©signe un mĂ©tier plus Ă©levĂ© dans la hiĂ©rarchie sociale. Il tend Ă se rapprocher des locataires aisĂ©s. Ainsi Deaucourt [31] Ă©crit que dans le Paris prĂ©-haussmannien [âŠ] propriĂ©taires et concierges prĂ©fĂšrent se concilier les occupants des locations les plus importantes, dont ils partagent dâailleurs le souci de biensĂ©ances. Tous sauront se liguer contre les impĂ©cunieux fauteurs de troubles [âŠ]. Câest le portier, instrument de cette politique, qui se retrouve isolĂ© en premiĂšre ligne pour affronter des contrevenants peu dociles qui le tiennent pour lâinitiateur et le responsable de la rĂ©pression. » Ce passage met bien en opposition deux groupes sociaux celui des propriĂ©taires â concierges â locataires biensĂ©ants » contre celui des portiers, en premiĂšre ligne avec les locataires dĂ©sargentĂ©s et fauteurs de troubles. Transfert de stigmate. Si la dĂ©signation portier » tend Ă disparaĂźtre au court du XIXe siĂšcle, ce nâest pas le cas des stigmates qui lâaccompagnent. Le terme ayant cohabitĂ© avec celui de concierge, lâimage nĂ©gative et dĂ©valorisante du mĂ©tier est passe de lâun Ă lâautre. Notons tout de mĂȘme quâune part de la profession a su prĂ©server son image. Il sâagit des concierges et portiers qui travaillent dans les hĂŽtels[32]. La stigmatisation concerne en fait exclusivement la catĂ©gorie des concierges qui travaillent, Ă lâannĂ©e et quotidiennement, au plus prĂšs des rĂ©sidents locataires. Preuve du transfert de stigmates, la connotation nĂ©gative accolĂ©e au mĂ©tier de concierge trouve une rĂ©sonnance particuliĂšre dans certains termes de lâargot parisien du XIXe siĂšcle. Sâil fallait en dresser un panorama rapide, les mots suivants tiendraient le haut de la liste cancaniĂšre » employĂ© pour dĂ©signer une personne faisant des cancans », barbodier » utilisĂ© pour nommer les gardiens de prisons chargĂ©s de la fouille des dĂ©tenus, lourdaut » mobilisĂ© pour dĂ©crire une personne dont les gestes et lâesprit manquent de finesse ou de subtilitĂ©, ou encore de larbin » caractĂ©ristique du domestique ayant une mentalitĂ© de laquais ». Aujourdâhui les dictionnaires traduisent toujours cette perception du mĂ©tier dans le sens figurĂ© quâils accordent au terme de concierge ». Cet imaginaire de la concierge est encore bien prĂ©sent dans lâesprit des gardiens dâimmeuble dâaujourdâhui. Câest pourquoi, dans un mouvement qui rappelle les efforts de distinction des concierges par rapport aux portier », les gardiens dâimmeubles tentent aujourdâhui de se distinguer de lâimage du concierge. Cette gardienne de Metz confirme cette volontĂ© de se dĂ©marquer de la figure de la concierge Alors moi je suis peut-ĂȘtre le gardien de l'an 2000 parce que je ne m'occupe de personne, je ne m'occupe de la vie de personne, je ne suis pas lĂ Ă regarder par la fenĂȘtre et puis chacun fait ce qu'il veut. Je ne m'occupe de personne parce que j'ai vu mes parents pendant des annĂ©es, et ils en soufrent... de l'untel de l'on dit...aprĂšs quand on dit certaines choses Ă un locataire, qu'on le salue, si il veut se retourner contre vous il a prise. Et puis quand il vient vous demander quelque chose c'est "attend on est quand mĂȘme ami..."' donc je ne prĂ©fĂšre pas. Je n'ai pas envie que mon travail empiĂšte sur ma vie ni sur moi. Nous on est gardien d'immeuble, je n'ai pas envie d'avoir cette fonction de concierge. A l'Ă©poque surtout Ă Paris les concierges ils prenaient le colis, ils sortaient le chien, ils Ă©taient dans la vie intime de gens, ils savaient qui rentrait qui ne rentrait pas. Mais nous, gardiens, on est lĂ pour entretenir, qu'il n'y ait pas d'accident, qu'il n'y ait pas de casse et puis pour gĂ©rer un peu les choses, le patrimoine, les conflits.... je pense que les nouveaux gardiens ont envie de faire le tri entre le travail et .... je ne dis pas que je n'ai pas d'affinitĂ©s mais je n'ai pas envie de rentrer Ă la maison avec les soucis des locataires. » Cet extrait montre bien comment cette gardienne dâimmeuble convoque lâimage nĂ©gative de la » concierge pour mieux sâen distinguer ensuite en mettant en avant sa fonction de gardien. Dans son discours, deux catĂ©gories professionnelles sâopposent celle des concierges convoquĂ©e grĂące Ă lâutilisation dâun ils » extĂ©rieur Ă la sphĂšre de locution, et celle des gardiens qui va de paire avec lâutilisation du nous » et ancre lâinterviewĂ© dans une communautĂ© dâappartenance. Lâinvention des gardiens dâimmeubles dans le logement social. A. Des citĂ©s ouvriĂšres aux habitations bon marchĂ©. Au XIXe siĂšcle, les conditions de logement dans les zones urbaines peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es de dĂ©plorables. Les populations les plus pauvres sâentassent dans des logements exigus et souvent insalubres. Cette situation nâest pas sans prĂ©occuper de nombreux mĂ©decins, philanthropes et penseurs [qui] vont tout au long de ce XIXe siĂšcle rendre compte de lâeffroyable rĂ©alitĂ© des logements taniĂšres des couches populaires »[33]. Comme le montre StĂ©bĂ© dans la suite de son ouvrage, les premiers progrĂšs en matiĂšre de logements ouvriers ne viennent pas du lĂ©gislateur[34] mais de patrons de lâindustrie, soucieux de loger leurs ouvriers Ă proximitĂ© du lieu de lâusine. Ce rapprochement des ouvriers de leur lieu de travail permet de rĂ©duire les temps de trajet source de retards et de fatigue, mais Ă©galement de fidĂ©liser la main dâĆuvre et de la contrĂŽler socialement. Naissent de ces prĂ©occupations les citĂ©s ouvriĂšres » comme la CitĂ© NapolĂ©on achevĂ©e en 1853 Ă Paris, Le familistĂšre de Godin, achevĂ© en 1882 ou encore La citĂ© Meunier Ă©difiĂ©e Ă partir de 1874.[35] Au dĂ©but du XXe siĂšcle, Mme Lebaudy [35], veuve du sucrier Jules Lebaudy, finance par des dons anonymes la sociĂ©tĂ© civile Groupe des maisons ouvriĂšres ». Elle impulse donc la construction de logements Ă caractĂšre social dans le but de procurer des logements hygiĂ©niques aux travailleurs parisiens, mais [aussi] de les habituer Ă lâordre, Ă la propretĂ©, Ă la discipline, au respect dâeux mĂȘme, en un mot de les moraliser.» Câest ce paternalisme qui encourage le recrutement de concierges et de gardiens dans les logements ouvriers. E. Hatton, prĂ©sident du Groupe des Maisons ouvriĂšres parle ainsi de Gardiens chefs, seuls responsables de la bonne tenue gĂ©nĂ©rale du bĂątiment. On observe donc une distinction entre les fonctions du gardien, qui se rapproche plus de la figure de lâintendant de la citĂ©, et celles du concierge qui reste attachĂ©es Ă lâentretien mĂ©nager et technique du bĂąti. Cette distinction dans les fonctions sâapplique au sein des logements sociaux sous lâimpulsion dâune figure de proue de lâOffice Public des Habitations Bon MarchĂ© OPHBM Henri Sellier. Lâemploi du terme de gardien sâimpose progressivement au sein du patrimoine immobilier social. Marchal note ainsi quâun certain Ă©quilibrage dans lâutilisation des termes gardien et concierge se produit entre 1920 et 1940, pour voir ensuite le vocable gardien gagner en importance Ă partir des annĂ©es 1950.»[36] B. Gardien dâimmeubles ou gardien de rĂ©sidents ? Câest donc dans le secteur de logement social que se dĂ©veloppe lâemploi du vocable gardien ». Eu Ă©gard au paternalisme ambiant qui rĂšgne Ă lâĂ©poque nous comprenons que les gardiens ne sont pas seulement ceux qui assurent la garde des immeubles, en veillant sur les lieux et en en dĂ©tenant lâaccĂšs. Leur utilitĂ© nâest plus exclusivement de protĂ©ger les rĂ©sidents et le bĂąti dâĂ©ventuelles intrusions extĂ©rieures, il est aussi de garder » les habitants, comme on garderait des enfants. LâidĂ©e est donc en quelque sorte dâĂ©duquer les habitants. Cette extension du rĂŽle des gardiens dâimmeubles Ă la surveillance bienveillante » des rĂ©sidents est une Ă©volution certaine du mĂ©tier. Cela dit, elle ne concerne que le champ du secteur social tel quâil existe alors. Depuis cette Ă©poque, de nombreuses Ă©volutions touchent le mĂ©tier. Il est progressivement sorti de la cage dâescalier ou il a trop longtemps Ă©tĂ© relĂ©guĂ©. [1] Centre National de Ressources Textuelles consultĂ© le 13/05/13 [2] UICH Union Internationale des Concierges dâHĂŽtels Les Clefs dâOr » consultĂ© le 13/05/13 [3] Ibid. [4] Deaucourt, 1992, [5] Bronner et al., 2000, [6] Ibid., Deaucourt, 1992. [7] Blottas, manuel dâĂ©valuation des propriĂ©tĂ©s, 1856, in Deaucourt, 1992, p. 64. [8] Chabaud-Rychter D. et alii., 1985 [9] Deaucourt, 1990, [10] Deaucourt, 1990, [11] Rousseau, 1841 [12] Rousseau, 1841, pp. 6-7 [13] Deaucourt, 1992, p. 99 [14] Le terme de propillĂ©taire» Ă©mane de la littĂ©rature dâĂ©poque. Il tĂ©moigne des relations tendues entre propriĂ©taires et les locataires, les premiers Ă©tant accusĂ©s du piller les seconds. Lâinvention du terme suit. [15] Cette citation caractĂ©ristique est issue de la Gazette des Concierges au dĂ©but des annĂ©es 1830. Elle est citĂ©e par Deaucourt 1992, puis reprise par Marchal 2006, [16] Cette rĂ©fĂ©rence concerne Jacques Rousseau, et non Ă Jean-Jacques Rousseau. [17] Op. cit. Rousseau, [18] Op. cit., Deaucourt, 1990, p. 67. [19] Op. cit. Deaucourt, 1992, pp. 135-136. [20] Op. cit. Rousseau, 1841, p. 46 [21] Extrait du Journal Amusant » in Deaucourt, 1990, p. 58 [22] Deaucourt, 1990, [23] Ibid. [24] Le premier numĂ©ro paraitra en dĂ©cembre 1881. On dĂ©nombre au total sept parutions avant la disparition du titre. [25] 1841, et suivantes [26] Paris-PortiĂšres in DEAUCOURT, 1992, p. 77. [27] Deaucourt, 1990, p. 52 [28] Deaucourt, 1990 [29] Marchal, 2006, donne le titre de lâouvrage [30] op. cit. 1990, p 49 [31] op. cit. 1990, p53 [32] Le site de lâUnion Nationale des Concierges dâHĂŽtels offre une bonne reprĂ©sentation du mĂ©tier de concierge dâhĂŽtel. [33] StĂ©bĂ©, 2011, p. 31 [34] MalgrĂ© une loi votĂ©e le 13 avril 1850 et visant Ă lutter contre lâhabitat insalubre. [35] Pour une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e de ces citĂ©s ouvriĂšres voir StĂ©bĂ©, 2011, pp. 35-43. [36] Les donnĂ©es concernant le Groupe des maisons ouvriĂšres et lâimposition du terme de gardien proviennent de lâouvrage de Marchal 2006, pp. 32-34
Gardiensd'immeuble 17 janvier 2008 * PubliĂ© en janvier 2008 Les gardiens d'immeuble, concierges et employĂ©s d'immeuble Face Ă de rĂ©centes Ă©volutions techniques, sociales et sociĂ©tales, les emplois de la branche ont connu des Ă©volutions de terrain, voire des diversifications, qui demandent Ă ĂȘtre prises en compte pour comprendre et anticiper les
Jexerce la profession de gardien d'immeuble depuis plus de 25 ans dans un O P H (office publique de l'habitat) Ce mĂ©tier je l'ai exercĂ© en donnant le meilleur de moi mĂȘme, je dirai mĂȘme avec une certaine passion. Bien sur ce n'est pas un mĂ©tier toujours facile, il y a des hauts et des bas mais lorsque aura sonnĂ©e l'heure de la retraite
Depuisle 1er janvier 2018, 100 agents, gardiens dâimmeuble ou volontaires, ont Ă©tĂ© assermentĂ©s, par la Ville de Paris, en vue de leur permettre de sanctionner toute incivilitĂ© constatĂ©e sur les
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